Le rapport met cependant en garde contre les effets négatifs de la violence, des problèmes de gouvernance dans les Territoires autonomes et surtout les restrictions israéliennes sur les déplacements des Palestiniens. Selon les prédictions de la Banque mondiale, la croissance se situera entre 8% et 9% sur l’année 2005 et le chômage devrait baisser de 27% à 22,5% de la population active. Mais l’économie palestinienne demeure meurtrie par les cinq années de violence depuis le début de la dernière Intifada. Même si les revenus individuels ont augmenté d’à peu près 12% en 2005, le Produit national brut (PNB) par habitant reste inférieur de 29% à son niveau de 1999. Selon un rapport des Nations Unies publié jeudi, deux tiers de la population palestinienne vivent aujourd’hui sous le seuil de pauvreté, soit 1,87 euros par jour.
Alors que la croissance est en partie liée à une plus grande ouverture des frontières israéliennes dans les périodes de calme, leur fermeture suivant les actes de violence palestiniens a des conséquences dévastatrices sur l’économie dans les territoires. La publication du rapport survient justement après l’annonce d’Israël vendredi du gel pour des raisons de sécurité de l’accord sur le point de passage de Rafah entre la Bande de Gaza et l’Egypte, qui amènerait l’Etat hébreux à traiter la frontière entre la Bande de Gaza et le territoire israélien comme une frontière internationale. La mobilité des Palestiniens a augmenté en 2005 -64.000 travailleurs journaliers en Israël en moyenne sur les neuf premiers mois contre 50.000 sur l’ensemble de 2004- mais ce chiffre a baissé de 25% depuis le retrait d’Israël de la Bande de Gaza en septembre. Et il représente seulement la moitié du chiffre de 1999. Le rapport note également que les exportations palestiniennes ont augmenté de 8,4%, mais qu’elles se sont estompées depuis le retrait de la Bande de Gaza.