La BERD et Bank of Africa scellent une coopération technique

Elle intervient en faveur des émissions obligataires vertes, sociales et durables

Elaborer un cadre de finance durable en faveur d’émissions obligataires vertes, sociales et durables. Tel est l’objet de l’accord de coopération technique signé entre la Banque européenne pour la reconstruction et le développement (BERD) et Bank of Africa-BMCE Group. Ce rapprochement conclu en marge de la 31ème assemblée annuelle de la BERD et le Forum des affaires dont les travaux ont pris fin jeudi 12 mai à Marrakech, a pour finalité de coopérer et d’élaborer un cadre de financement social, durable et vert pour Bank of Africa avant sa première émission d’obligations sociales. «L’ambition de Bank of Africa est constante d’offrir des solutions innovantes de financement aux défis auxquels est confronté le secteur privé en Afrique, en particulier les PME, notamment ceux liés au climat et au genre», souligne Brahim Benjelloun Touimi, administrateur directeur général du groupe Bank of Africa.

L’assistance technique prévue comprendra une analyse visant à recenser les principaux axes d’amélioration en termes de capacités, ressources, actifs et processus de Bank of Africa eu égard à des normes reconnues relatives aux obligations vertes, sociales et durables. La BERD collaborera avec le Groupe bancaire afin d’élaborer un plan d’action pour adopter et mettre en œuvre un cadre de finance durable, en vue d’émettre ce type d’obligations. Grâce à ce soutien à Bank of Africa, la BERD renforcera les marchés de capitaux marocains et facilitera l’émergence d’un secteur financier durable et résilient. Elle ouvre aussi la voie à une réitération de cette expérience par d’autres institutions financières locales, à l’origine d’un changement dans le secteur visant à appuyer et à intensifier les émissions d’obligations comprenant une dimension verte et sociale.

Rappelons que le Maroc dispose d’un cadre et d’infrastructures juridiques et réglementaires relativement développés pour ses marchés de capitaux. Cependant, la pandémie de Covid-19 a soulevé de nouvelles difficultés économiques et sociales, qu’il est possible de résoudre au moyen de nouveaux instruments sur les marchés de capitaux permettant d’associer la finance verte à des thématiques sociales plus larges. La demande des investisseurs et institutions financières pour ce type d’instruments est croissante. Néanmoins, la part de ce marché obligataire ne représente que 27% des émissions sur les marchés émergents.