Economie

La Bourse du Caire chute de 9,93% à sa réouverture

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La Bourse du Caire, fermée depuis près de deux mois à la suite de la révolte populaire qui a renversé le président égyptien Hosni Moubarak, a chuté de 9,93% une minute après sa réouverture. Le nouveau président de la place boursière, Mohammed Abdel Salam, a dû suspendre les opérations pendant une demi-heure pour limiter les dégâts. Cette mesure avait été prévue par les autorités en cas d’importantes pertes. Les opérations ont repris à 11h00 (09h00 GMT). La Bourse est légèrement remontée à -9,2%. Les autorités égyptiennes s’étaient pourtant voulues optimistes et rassurantes ces derniers jours. Quelques minutes avant l’ouverture, le ministre des Finances, Samir Radwane, a toutefois lancé un pressant appel aux investisseurs à ne pas vendre. «Ayez les nerfs solides. Ne vendez pas en masse. Tous les indicateurs disent que l’économie va se redresser rapidement», a-t-il déclaré à la télévision d’Etat. «Dans votre intérêt, ne vendez pas. Soyez patients, Dieu est avec ceux qui sont patients», a renchéri Abdel Salam. La Bourse avait clôturé le 27 janvier, sur fond d’incertitudes et d’insécurité durant les premiers jours de la révolte contre M. Moubarak, sur une baisse de plus de 10% et des pertes de 70 milliards de livres (environ 12 milliards de dollars) en deux jours. Sa réouverture, maintes fois annoncée par les autorités, a dû être repoussée à plusieurs reprises. Son président Khaled Siam a démissionné et a été remplacé par Mohammed Abdel Salam. La Bourse devrait rouvrir avant le 28 mars pour éviter d’être rayée de la liste des indices internationaux. La place boursière n’a pas ouvert plus tôt parce que la situation en Égypte «n’a pas atteint l’amélioration que nous imaginions, bien que les choses s’améliorent tous les jours», a récemment expliqué M. Radwane. Son ministère a indiqué dans un communiqué mardi que le gouvernement prenait toutes les mesures nécessaires pour soutenir la Bourse et protéger les petits investisseurs. Un responsable du gouvernement, Hani Sarieddine, a affirmé sur la page officielle du cabinet sur Facebook que des organismes gouvernementaux allaient acheter des actions en utilisant leur excédent budgétaire pour soutenir la Bourse. Selon un responsable de la place boursière cité par l’agence officielle Mena, Hicham Taoufik, la Bourse n’ouvrira que trois heures par jour au lieu de quatre pendant une semaine. La banque d’investissement égyptienne EFG Hermes a estimé que la Bourse pourrait chuter de 20 à 30% pendant les premières semaines suivant sa réouverture et qu’elle récupérerait lentement. Cela dépendra «du rythme des développements politiques et de l’étendue du redressement économique», selon la banque. «Nous ne nous attendons pas à ce que le marché égyptien ait d’aussi mauvais résultats que le Pakistan à la fin 2008, lorsque la Bourse de Karachi a rouvert après une fermeture de fait de près de 60 jours pour chuter de plus de 40%», a-t-elle poursuivi. Mais «nous ne nous attendons pas non plus à voir le rebond du Pakistan se répéter en Égypte (…). L’environnement global des liquidités devient graduellement moins favorable», a-t-elle ajouté.

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