Le contrat-programme 2000-2010, présenté par les professionnels du tourisme n’est en fait qu’une « simulation d’un scénario de rupture avec les tendances historiques et la réalité du moment, en se projetant dans l’avenir pour imaginer ce que pourrait être le secteur du tourisme en 2010 », précise le programme. L’adoption de cette approche visait la libération et la fédération des énergies créatrices afin de construire une vision commune, collectivement partagée. Ainsi, le chemin que le Maroc devrait emprunter pour atteindre l’objectif de 10 millions de touristes en 2010 est désormais balisé. En plus, des grandeurs macro économiques et macro-sectorielles ont des estimations concrètes pouvait servir de socle pour un réel démarrage. Ainsi, les objectifs fixés soulignent une augmentation de la capacité hôtelière à un rythme de croissance annuel moyen de 10 % l’an. De 35 000 chambres, ce chiffre se situerait autour de 115 000. Côté arrivée de touristes internationaux, une progression de 15 % l’an est attendue pour atteindre 10 millions en 2010 dont 7 millions hébergés en hôtels classés. Pour les investissements en capacités hôtelières, un montant de 30 milliards de DH environ sur la période 2000-2008 devrait être consenti. Il en découlerait la création au cours de la décennie de 600 000 de nouveaux emplois.
Les recettes en devises de l’année 2010 s’établissent à près de 80 milliards DH pour une recette cumulée sur la décennie de 480 milliards DH. À un rythme de progression annuel moyen de 8,4 %, la Produit Intérieur Brut (PIB) de l’année 2010 (en DH courants) pourrait s’établir à près de 900 milliards DH contre 400 environ actuellement.
En plus, les investissements en capacités hôtelières appellent d’autres investissements nécessaires pour satisfaire la demande supplémentaire générée par le surplus de touristes. En particulier, l’adaptation du parc des autocars et des voitures de location. Donc, au-delà de la vision et du défi du contrat-programme, la volonté exprimée par les acteurs directs reste une première au Maroc.