Economie

La CDG se projette dans l’avenir

Fidèle à sa tradition, la Caisse de Dépôt et de Gestion (CDG) a tenu son Forum annuel. Un événement à travers lequel la CDG a réuni l’ensemble de ses cadres à Marrakech les 6 et 7 septembre dernier. Le thème retenu pour le Forum 2003 est «Quelle place pour la CDG dans le Maroc du XXIème siècle ? ». Une autre tradition a été respectée. Celle d’associer la presse spécialisée à ces journées de réflexion, signe manifeste d’une volonté de transparence et d’ouverture sur son entourage. Interpellée par la dynamique insufflée par la mondialisation, la Caisse se donne le temps d’évaluer ses réalisations le long de ses 45 années d’existence. « Nous devons réunir nos forces autour d’une vision partagée. Le dispositif nous permettant de faire face à l’avenir nécessite une visibilité claire partant de ce que nous sommes et ce que nous pouvons être dans le futur », estime Mustapha Bakkouri, le directeur général de la CDG dans son introduction d’ouverture du Forum. Les interventions qui ont suivi ont dressé le cadre global des réflexions devant être menées dans les ateliers respectifs. Ainsi, la première communication s’est penchée sur les secteurs à fort potentiel de développement. Tout en relevant que le cadre macroéconomique reste à améliorer, surtout le faible taux d’investissement de 22,5 %, la pêche est pour le directeur des études de la CDG, Mohamed Chigere, un secteur à fort potentiel de développement. Sa participation au Produit Intérieur Brut (PIB) n’est que de 0,25 %. Ce chiffre renseigne longuement sur la marge qu’elle présente tenant compte de l’étendue des côtes marocaines. «Même si on n’est pas pêcheurs à la CDG, différentes formes de participations, directes ou indirectes, à ce secteur sont à imaginer », affirme Mohamed Chigere, non sans humour. Il suffit de savoir que 82 % de production de la pêche nationale sont réalisées par la pêche côtière alors que la consommation par habitant au Maroc n’est que de 7kg contre 25 kg en Chine ! Tout en insistant sur l’effet d’entraînement qui suivra assurément l’enclenchement des chantiers à développer, l’intervenant mise sur le BTP et le tertiaire, essentiellement axé sur le tourisme et les nouvelles technologies. La vision sur la pêche n’était pas étrangère au représentant de la Caisse de Dépôts et Consignation Française (CDC) invité pour renseigner sur la stratégie de la Caisse Française. Toutefois, le responsable a tenu à partager les déboires de la caisse, surtout en Indonésie. Des précautions sont à prendre avant de s’intéresser à ce secteur qui, au demeurant, reste porteur. D’ailleurs, la politique d’investissement du groupe CDG, conformément à ses axes stratégiques de développement, se doit de générer du profit. « Vous ne m’entendrez jamais dire qu’il ne faut pas dégager du profit, même si nous avons une mission importante d’intérêt public », tenait à préciser Mustapha Bakkouri en réponse à une intervention. D’ailleurs, le long de sa communication, le directeur des participations, Ahmed Darouich, s’est longuement étalé sur cet aspect. « Outre la sécurité, notre politique d’investissement reste guidée par une double préoccupation », estime Ahmed Darouich. Ainsi, la recherche d’une rentabilité immédiate ou future en adéquation avec le risque est l’objectif alors que le soutien, à partir des fonds propres de la Caisse, des projets ayant des retombées économiques et sociales reste aussi une priorité. Ainsi, ce ne sont pas moins de 1,2 milliards de DH qui ont été investis ses trois dernières années. Différentes formes ont dans ce sens étaient utilisées. De la mise en oeuvre de programmes de restructuration de certaines filiales, à l’accompagnement d’autres filiales et participations dans leur plan de développement, en passant par le lancement de nouvelles opérations d’investissements dans les secteurs touristiques et du logement social, ou encore la création de fonds d’investissement dédiés au financement des PME à fort potentiel et aux projets innovants, les interventions de la Caisse ont revêtu des formes diverses. Quant aux orientations, la Caisse entend consolider sa position de levier de développement de l’épargne tout en améliorant la performance des métiers financiers ainsi que la structuration des missions d’intérêts général. Dans ce sens, les ateliers ont donné libre cours à une réflexion bien fournie. La lecture des rapports finaux a comporté des recommandations claires et porteuses pour initier une réflexion au sujet du rôle futur de la Caisse dans le Maroc du XXIème siècle. C’est pourquoi, Mustapha Bakkouri a tenu à annoncer la création d’un Institut CDG chargé désormais de mener à bien ce chantier. Sa direction a été confiée à Rachid Slimi, professeur d’Al Akhawayn. « Ainsi la CDG sera dotée d’un espace de réflexion et d’ouverture sur son entourage», a conclu le Directeur Général de la CDG.

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