Economie

La CNSS s’adapte en vue de l’AMO

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L’Assurance maladie obligatoire (AMO) s’installe doucement en place à la CNSS. C’est ce qu’a constaté le Premier ministre, Driss jettou, lors d’une visite effectuée, samedi 21 mai 2005, au siège de cet organisme, en compagnie de Mustapha Mansouri. Le ministre de l’Emploi et de la Formation professionnelle, président du Conseil d’administration de la CNSS, s’est lui aussi félicité de la situation.
Avec une  croissance du nombre d’affiliés d’environ 50%, et un important programme d’investissement sur l’outil informatique, la Caisse voit désormais se profiler la barre des 2 millions d’adhérents à l’horizon. Cet objectif sera atteint dans un avenir proche grâce en partie à la politique d’extension du réseau. Les deux dernières agences à ouvrir, sont celles de  »Ziraoui » et  »Sidi Bernoussi ». Cette dernière, construite sur une superficie de  2.200 m2, prévoit l’affiliation de plus de 2.000 personnes.
La Caisse compte actuellement 140.695 affiliés pour 1,5 million de personnes assurées. La technologie introduite au niveau du site interactif, de la modernisation des déclarations de salaire, et entre autres la nette amélioration de la couverture territoriale, auront été les ingrédients de cette reprise constatée à la CNSS. 
Mustapha Mansouri se dit persuadé que la Caisse est qualifiée sur les plans financier et technique  pour mener à bien ce chantier. Pour M. Mansouri, qui s’exprimait dans les colonnes de la MAP,  les comptes de la Caisse sont actuellement plus transparents et précis et soumis à un contrôle rigoureux de la part du Conseil d’administration et du ministère de tutelle. 
Le Premier ministre a d’ailleurs félicité la gestion du directeur général, Mounir Chraïbi, qui est parvenu en quelques années à redresser une situation compromise.
Après cet assainissement réussi, l’heure est désormais aux modalités d’application de l’AMO. Le Premier ministre espère voir un premier dossier remboursé avant la fin de l’année, pour que l’engagement pris par le gouvernement soit honoré. Des obstacles subsistent néanmoins notamment avec les polycliniques.
Longtemps déficitaires, ces établissements qui traitent 800 000 personnes peuvent aller au delà du million, Pourvu seulement  que leur gestion déléguée par des professionnels aboutisse. Ce n’est pas encore le cas pour tous les établissements.  Signalons qu’une société a été choisie pour aider la CNSS à choisir un délégataire. La démarche induit plus de transparence dans la gestion des centres de soins.
L’entreprise fera de la reconnaissance du marché, la délégation de gestion. Il s’agira surtout de définir d’abord un cahier de charges pour les soumissionnaires, sélectionner les candidats et rédiger le contrat de délégation de gestion.
La récente acquisition d’un système informatique dédié à l’AMO permettant de gérer le dossier de 6 millions adhérents montre que la CNSS est en pleine préparation. Optimisation des systèmes de déclaration des salaires, moyens de contrôles plus souples et plus efficace, et la mise en place des agences de la CNSS.
Autre nouveauté, un système de gestion des prestations des soins de santé. Mais pour que la loi  65-00 instituant l’AMO soit complètement appliquée, il faut que l’instance de régulation et les deux mécanismes de régulation, l’AMO par la CNSS pour le privé, la Caisse nationale des organismes de prévoyance sociale pour le public, voient le jour.

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