Economie

La Comanav relie Dakar à la Casamance

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Ce sera vendredi 11 novembre 2005 que la liaison maritime entre la capitale sénégalaise, Dakar, et la Casamance sera inaugurée. En six mois, entre la dernière visite de SM Mohammed VI à Dakar et le début de la commercialisation de la ligne, prévue aujourd’hui, c’est un travail colossal qui a été abattu de part et d’autres : constitution d’une société, affrètement d’un navire, réfection et rénovation, formation d’une équipe mixte sur place, structure de vente des tickets (billetterie, réservation, programmation) etc.
Pour le Sénégal, c’est la fin d’une longue attente. Les enjeux politiques et économiques de la ligne sont énormes. Il s’agit de rétablir une liaison avec  une province autrefois séparatiste et aujourd’hui en plein processus de réconciliation,  grâce aux efforts du président Wade, lequel a opté pour des négociations directes avec les mouvements rebelles. D’où la signature, l’année dernière, d’un accord de paix entre le gouvernement et le MFDC (Mouvement des forces démocratiques du Sénégal).
L’équipage du navire, mixte, avec des Sénégalais et des Marocains se prépare à l’appareillage. « Tout est réuni pour faire de ce projet une réussite », déclare à ALM le commandant Nourredine El Mellouki, directeur général de la Somat,  de passage au Maroc : «D’autres projets de développement sont prévus », poursuit-il,  en insistant sur la sécurité, maître mot du projet. On sera loin des surcharges monstres ayant conduit au naufrage du Joola. Le Willis dispose d’un système de pointage de billets qui se bloque automatiquement à 462 places. La Comanav a remporté ce marché stratégique devant une vingtaine de sociétés étrangères, toutes intéressées par cet axe clé pour la conquête du transport maritime de l’Afrique de l’Ouest débouché naturel de l’économie marocaine.
Interrompue en 2001, suite au  naufrage du Diola , (1860 morts, soit plus que le Titanic), cette ligne est cruciale pour le Sénégal.
Pour la matérialisation du projet, la Comanav, le Conseil sénégalais des chargeurs (COSEC) et la société du  port autonome de Dakar ont constitué une société dénommée SOMAT.
Dotée d’un capital de 1,5 milliard CFA (1 dirhams = 16 CFA), la Société maritime de l’Atlantique est détenue par la partie marocaine à hauteur de 51%, les autres partenaires sénégalais se partageant à parts égales le reste du capital.  La liaison sera assurée provisoirement par le navire indonésien Willis, à raison de 60 millions de F cfa, à la charge du Sénégal. L’engagement du gouvernement Sénégalais de soutenir les prix,  s’explique par le statut même de la Somat, doté d’une mission publique et qui permet aux sénégalais de joindre directement la Casamance sans avoir à traverser la Gambie.
Par la suite, d’ici deux ans, un navire neuf, actuellement en construction dans un chantier naval allemand, prendra le relais.

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