Les cinq pays membres de la Communauté d’Afrique de l’Est (CAE) vont lancer, jeudi, le marché commun pour ce bloc de plus de 120 millions d’habitants. Ce marché va permettre la libre circulation des personnes, des biens et marchandises ainsi que des capitaux mais les cinq membres de ce groupement : Burundi, Kenya, Ouganda, Rwanda et Tanzanie sont à des différents niveaux de développement ce qui constitue un obstacle à une rapide intégration économique. Le climat des affaires défavorable, la lourdeur de la bureaucratie, la faiblesse des réseaux de télécommunications et de l’accès à l’eau sont les autres difficultés face à ce marché commun, selon la directrice de l’institut kenyan pour les affaires économiques Margaret Chemengich. Les coûts élevés de transport attribués à la médiocrité des infrastructures routières et ferroviaires, l’insécurité, la corruption, le manque de compétitivité et l’énergie sont des défis à relever par les pays membres. Les régimes d’impôts et taxes devront être harmonisés et normalisés notamment la taxe sur la valeur ajoutée devant être réduite, conformément à l’accord, à 18%, le Kenya appliquant une TVA de 16%, ou encore de la double imposition des biens. Ce marché commun constitue la deuxième étape du processus d’intégration est-africain tendant à conduire à une monnaie unique en 2012 et à une fédération politique des Etats de ce bloc en 2013. Une union douanière est déjà en place depuis janvier 2005. Les négociations sur ce marché avaient été retardées par des divergences relatives notamment à l’utilisation des cartes d’identification nationale pour la circulation des personnes, le droit de propriété foncière et la citoyenneté flexible. La CAE possède des richesses naturelles importantes comme le lac Victoria, le plus grand lac du continent, la faune et la flore sauvages qui constituent un atout remarquable pour le tourisme.