Economie

La crise européenne menace le Maroc

C’est évident ! Dès qu’on avance dans l’âge, les difficultés s’imposent. C’est le cas de l’euro qui souffle sa dixième bougie dans une conjoncture assez complexe. Le dixième anniversaire de la monnaie européenne n’est pas du tout jovial. Le passage du père Noel n’a pas ramené de remèdes aux bourses de l’Union européene qui voient leurs indices dégringoler en temps réel. L’euro est aujourd’hui entre le marteau et l’enclume. La crise financière et économique qui sévit dans le Vieux continent menace sa survie. L’euro résistera-t-il où disparaîtra ? telle est la question. Ni la Banque centrale européenne (BCE) ni le fond monétaire international (FMI), n’ont réussi à gérer la situation. Un constant qui crée autant bien de tensions dans l’entourage du continent européen qu’en interne. Le Maroc, de par sa proximité et de la nature des échanges économique avec les pays de l’UE, est l’un des premiers pays de la région MENA a être concerné. Réussira-t-on à rectifier le tir et faire face à ce vent de crise qui s’annonce plus brutal que son précédent ? «Il est encore tôt de se prononcer. La crise ne vient que commencer dans la zone euro. Ce qui est clair, les deux années à venir seront préoccupantes mais pas pour autant dramatiques», souligne à ALM Driss Benali, économiste. Certes, il ne faut pas dramatiser la situation mais la difficulté est omniprésente. Les perspectives n’augurent pas de reprise. Échange commerciaux, tourisme et immigration sont les secteurs les plus menacés. «Il ne faut pas nier, qu’à l’avenir, de fortes répercutions européennes seront observées au niveau du Maroc qui compte à la fois 60% des échanges commerciaux avec la zone euro et plus de 2,5 millions d’immigrés sur le territoire européen», précise M. Benali. En effet, une grande partie des investissements directs étrangers émanent de l’Espagne et de la France. Conséquence : une régression attendue à court terme. Le flux touristique connaîtrait également un recul du fait que le pouvoir d’achat des Européens s’ébranlera. Sans parler de la communauté marocaine résidente en Europe qui risquera de se trouver confrontée au chômage voire même un rapatriement forcé. Tous ces risques ne feront pas la joie de l’économie marocaine qui entame une nouvelle ère. «La crise européenne intervient dans un moment où l’économie nationale passe par de grandes mutations macroéconomique. Le Maroc peine toujours à dresser son déficit budgétaire et à renforcer en contre-partie la compétitivité», indique Benali. Le nouveau gouvernement se trouve donc face à un enjeu primaire, celui d’atteindre l’équation d’élever le taux de croissance qui à ce jour semble non maîtrisable. La suppression éventuelle de l’euro est un risque à double tranchant. La dévaluation de certaines monnaies européennes peut être à la fois bénéfique et négative pour le Maroc. Le Royaume doit donc s’attendre à une concurrence plus intense. L’unique chose qui pourrait sauver la mise est d’avoir une bonne compagne agricole seul moyen pour booster le PIB national.

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