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La DEPF le confirme : 2018 relativement bonne

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Le secteur primaire a réalisé une bonne performance et ce sous l’effet d’une campagne agricole exceptionnelle pour la deuxième année consécutive.

L’activité économique nationale aurait affiché en 2018 un comportement favorable. Un constat fait par la Direction des études et des prévisions financières (DEPF) en s’appuyant sur les évolutions conjoncturelles observées durant ladite année. Ce département relevant du ministère de l’économie et des finances vient de publier sa première note de conjoncture de l’année. Une rétrospective des réalisations sectorielles en 2018 qui s’avère relativement bonne. «L’évolution de l’économie nationale en 2018 s’est opérée dans un contexte international certes favorable, mais confronté à d’importantes incertitudes dont l’intensité est appelée à s’accentuer en 2019», peut-on lire de la note de la DEPF. Et de préciser que «la volatilité des cours pétroliers, les risques liés à l’exacerbation des tensions commerciales internationales et le recours à des politiques monétaires moins accommodantes dans certains pays constitueraient les principaux risques baissiers de nature à affecter les perspectives de l’économie mondiale en 2019». En 2018, le secteur primaire a réalisé une bonne performance et ce sous l’effet d’une campagne agricole exceptionnelle pour la deuxième année consécutive.

Le secteur secondaire n’est pas en reste puisque, selon l’analyse de la DEPF, il a connu durant 2018 un dynamisme encourageant et ce «particulièrement pour ce qui est de ses composantes échangeables». Le secteur tertiaire a maintenu pour sa part sa bonne orientation. Le secteur touristique, les activités de transport et télécommunications ont fortement profité à ce secteur. «Le dynamisme observé au niveau de plusieurs secteurs d’activité a été rendu possible grâce à la vitalité des dépenses des ménages, dans un contexte marqué par une inflation maîtrisée, une situation sur le marché du travail en amélioration et une bonne tenue des crédits à la consommation», commente la DEPF qui précise que ce dynamisme traduit également l’orientation positive des dépenses d’investissement, en lien avec la vigueur des importations de biens d’équipement, la hausse des crédits à l’équipement et le rebond exceptionnel des recettes des investissements directs étrangers. L’année a également été marquée par une bonne dynamique des exportations marocaines. Les ventes à l’export ont, selon la DEPF, poursuivi leur performance, entraînant dans leur sillage une légère amélioration du taux de couverture. «Cette vigueur s’est avérée, toutefois, insuffisante pour contrecarrer l’aggravation du déficit commercial, en raison du renchérissement de la facture énergétique et la progression soutenue des importations de biens finis de consommation», peut-on relever de la note de conjoncture de la DEPF.

En ce qui concerne les finances publiques, la DEPF observe un creusement du déficit budgétaire qui a atteint à fin novembre 6,9 milliards de dirhams.  Un écart qui résulte d’une baisse de 1% des recettes ordinaires conjuguée à la hausse de 2,1% des dépenses globales. Et en attente d’un bilan annuel officiel des crédits bancaires, la DEPF évoque dans sa note de conjoncture la décélération de ces financements et ce en dépit de la hausse de 1,2% enregistrée à fin novembre. Le marché boursier a pour sa part bouclé l’année avec une baisse de ses principaux indices. Le Masi et le Madex ont fléchi respectivement de 8,3 et 8,6% au titre de l’année 2018.

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