Rabat, mercredi dernier : Abdellatif Zaghnoun, le directeur général de l’Administration des douanes et impôts indirects (ADII), a tenu une réunion avec Abdelilah Hifdi, le président de la Confédération nationale du transport routier (CNTR). Objet de l’entrevue : un brainstorming des mesures douanières à prendre afin de contribuer au développement du secteur du transport routier au Maroc. Un secteur que l’on sait rongé par plusieurs maux (marché informel, non-conformité des véhicules aux normes de sécurité et de pollution…) et dont les difficultés structurelles entravent le développement des entreprises de petite taille.
Pourtant, lors de la rencontre de mercredi dernier, M. Hifdi a affirmé la satisfaction des opérateurs du transport international routier (TIR) quant à l’habilitation de l’Association marocaine du transport internationale (AMTRI) par l’ADII pour la délivrance des déclarations d’importation et d’exportation temporaires des engins de transport. Ces carnets TIR, qui facilitent la tâche aux véhicules de transport routier de marchandises, leur permettant la traversée des frontières sous scellés sans rupture de charge, sont délivrés par l’ADII en sa qualité d’association garante auprès de l’Union internationale des transports routiers.
Et l’un des voeux clairement exprimés par le président de la CNTR était de voir l’Administration des Douanes respecter les contingents du nombre des véhicules et des voyages fixés en vertu des accords bilatéraux liant le Maroc aux différents pays de l’Union européenne en matière de transport routier de voyageurs et de marchandises. Et pour cause, l’évolution des échanges internationaux dans le cadre de la mondialisation, implique la mise à niveau des entreprises et l’adaptation de la réglementation afin d’éviter les comportements illicites et supprimer les entraves au développement des unités organisées.
Cela permettra, de ce fait, de juguler le trafic et assurera une meilleure protection de l’entreprise nationale du TIR contre la domination des flottes étrangères. De son côté, M. Zaghnoun a avancé que son administration ne ménagera pas d’effort pour renforcer davantage ses relations avec la CNTR. Il a, d’ailleurs, été convenu, au terme de cette réunion, de créer une commission mixte chargée de trouver des solutions aux difficultés que connaît le secteur du transport routier (de marchandises et personnes) au Maroc. Les deux parties se sont accordées à dire que l’ultime objectif reste la création d’un climat favorable où les entreprises de transport routier puissent s’acquitter de leurs missions dans des conditions saines et meilleures.