Economie

La douloureuse mise à niveau

Assurer dans de bonnes conditions le transport routier des produits périssables nécessite une mise à niveau totale. Il s’agit bien là de veiller à la qualité de l’hygiène alimentaire. Qu’en est-il en réalité ? On est loin d’atteindre les standards internationaux en la matière. A quelques rares exceptions, le transport des produits s’effectue dans des conditions pour le moins qu’on puisse dire ne répondent à aucun critère d’hygiène. Il n’a y qu’à voir comment les conditions dans lesquelles la viande est transportée.
Les professionnels du secteur en sont conscients. Ils ont à maintes reprises sensibilisé les pouvoirs publics sur cette question. Les rencontres se multiplient sans que cela ne débouche sur des résultats à la hauteur des ambitions affichées par les professionnels et les autorités. En attendant, la mise à niveau tarde à se concrétiser.
La problématique du transport des produits est au centre des travaux d’un séminaire organisé depuis hier à Casablanca par le ministère de l’Agriculture en partenariat avec l’Office National du Transport, l’Association Nationale du Froid et la Fédération Nationale du Transport routier. Au menu, plusieurs thématiques, notamment le transport frigorifique dans la chaîne logistique des produits périssables et la réglementation internationale du transport des produits périssables (accord ATP). Auprès de la Fédération nationale du transport routier, on indique que le transport routier assure à lui seul plus de 75% des mouvements intérieurs de marchandises hors phosphates. Et d’ajouter au niveau international, c’est le routier qui est en train de prendre des parts de marché plus importantes. Cette croissance profite aux transporteurs étrangers, constate la Fédération.
Allusion ainsi faite à la concurrence agressive que subissent les opérateurs nationaux dans ce domaine aussi bien sur le marché local qu’international. Pour les responsables de la Fédération, la mise à niveau du transport routier des marchandises ne peut se réaliser sans l’intégration des transporteurs libres dans le secteur formel. Condition incontournable pour assurer la régulation de l’ensemble. Il faut bien admettre que ce secteur continue de subir le poids de l’informel. Ce dernier représente 75% de l’activité du transport des marchandises, si l’on en juge par les chiffres de la Fédération du transport routier.
Revenir sur les maux du secteur toujours opportuns. Celui-ci souffre de plusieurs problèmes structurels liés à plusieurs facteurs notamment l’atomisation de l’activité et l’absence du critère d’aptitude professionnelle pour l’accès au métier. Rappelons que ce secteur est régi par le dahir du 12 novembre 1963. Celui-ci a été modifié par une loi promulguée en 2000 qui va entrer en application en 2003. Pour assurer la mise à niveau de cette activité, la stratégie adoptée porte sur sa restructuration à travers la libéralisation. Si l’on se fie aux objectifs du plan de développement économique et social 2000-2004 arrêté, 2500 nouvelles autorisations seront accordées soit 50000 tonnes supplémentaires.

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