La 15e Conférence de l’énergie, consacrée aux bilan et perspectives de la transition énergétique
L’un des objectifs de la conférence est de faire un bilan d’étape et d’esquisser une nouvelle feuille de route, en intégrant les recommandations du rapport de la Commission sur le nouveau modèle de développement et en tenant compte de plusieurs
évolutions.
La transition énergétique à l’honneur. En effet, la Fédération de l’énergie organise, sous le Haut patronage de Sa Majesté le Roi Mohammed VI, sa 15e Conférence de l’énergie, sous le thème «La transition Énergétique : Bilan d’étape et perspectives 2035», avec l’Etat des Émirats Arabes Unis en tant que pays «invité d’honneur». «Cette Conférence, organisée avec le soutien du ministère de la transition énergétique et du développement durable, est une opportunité pour présenter les avancées réalisées par le Maroc dans sa transition énergétique entamée il y a plus d’une décennie et débattre des perspectives à venir», expliquent les organisateurs. En effet, en 2009, sous l’impulsion de Sa Majesté le Roi, le Maroc a engagé un tournant dans sa politique énergétique basé sur le développement des énergies renouvelables et l’efficacité énergétique avec l’objectif de réduire la dépendance énergétique du Maroc vis-à-vis de l’extérieur et le poids de la facture énergétique. Il était également question de mobiliser l’exceptionnel potentiel éolien et solaire dont dispose notre pays et saisir les opportunités qu’offrent les nouvelles technologies en termes d’industrialisation et de création d’emploi. L’objectif a été en outre de s’inscrire dans un développement durable respectueux de l’environnement et permettant au Maroc de respecter ses engagements dans le cadre de la lutte contre le réchauffement climatique. «C’est dans ce cadre que le Maroc a décidé, dès 2009, de porter la part des énergies renouvelables dans le mix de capacité électrique à 42% en 2020 et 52% en 2030.
La décision royale a été accompagnée par la mise en place, dès 2011, d’un cadre législatif, réglementaire et institutionnel approprié, pour accompagner et encourager l’investissement privé national et international», précise la même source ajoutant que dès lors, l’intérêt croissant des opérateurs privés nationaux et internationaux s’est transformé en opportunités d’investissements réelles et a généré une dynamique au niveau national et régional, à laquelle a adhéré l’ensemble des acteurs politiques et économiques ainsi que la société civile. «A fin 2020, la non atteinte des capacités prévues de 2000 MW éolien et 2000 MW solaire peut se justifier, en partie, par le ralentissement de la demande d’électricité. Il devient donc nécessaire que les différents intervenants publics et privés du secteur redoublent d’effort pour accélérer le développement des énergies renouvelables et préserver, voire renforcer, l’avance qu’avait prise notre pays dans ce domaine au niveau international», explique-t-on. Selon les organisateurs, l’un des objectifs de la conférence est de faire un bilan d’étape et d’esquisser une nouvelle feuille de route, en intégrant les recommandations du rapport de la Commission sur le nouveau modèle de développement et en tenant compte de plusieurs évolutions, notamment les nouvelles applications telles que le dessalement durable, la mobilité électrique et la production de l’hydrogène vert qui ont mûri et ouvrent désormais des horizons prometteurs ainsi que les nouvelles contraintes de décarbonation que vont imposer plusieurs pays pour taxer les produits importés en fonction de leur empreinte carbone sans oublier les augmentations importantes des combustibles fossiles constatées lors de cette relance post-Covid de l’économie mondiale. «Tous ces éléments justifient plus que jamais l’accélération du développement des énergies renouvelables dans notre pays avec des objectifs plus ambitieux que 52% de la puissance installée en 2030. Par ailleurs, le gaz naturel est un des vecteurs de la transition énergétique. L’introduction d’une chaîne gazière complète dans notre pays a tardé et plusieurs plans de son développement ont été étudiés, parfois validés et remis en question», précise-t-on. Il faut dire que la relance post-Covid a remis ce combustible au centre des solutions de décarbonation de l’économie.
Le gaz naturel est devenu plus que jamais un des vecteurs contribuant à l’amélioration de la compétitivité des entreprises et à la réduction des émissions en dioxyde de carbone dans la lutte contre le réchauffement climatique. «Il est donc temps pour notre pays de disposer d’une feuille de route, afin de répondre aux besoins des industriels et de la production d’électricité, à court, moyen et long termes en déployant des solutions adéquates pour importer du gaz naturel et en mobilisant les ressources nationales compétitives.
L’autre objectif de cette conférence est de faire, pour le gaz naturel, l’état des lieux tant au niveau national qu’international et d’examiner les différentes possibilités qui s’offrent à notre pays pour sa mobilisation en veillant à sa compétitivité et à l’indépendance énergétique du Royaume et à sa souveraineté», poursuit la même source. Ainsi, cet événement sera également une occasion pour échanger autour des expériences du Maroc et des Émirats Arabes Unis en matière d’énergies renouvelables. Il constitue une étape dans la dynamique de renforcement de la coopération et de développement des partenariats entre les deux pays.
Les échanges qui auront lieu lors de cette conférence permettront d’émettre, à la lumière des dernières évolutions au niveau national et international, des propositions concrètes susceptibles de contribuer à l’élaboration d’une stratégie nationale renouvelée pour l’énergie, avec plus d’ambition et de réalisme.