«La politique de dividendes (des banques françaises) dépend des conseils d’administration et des assemblées générales», a déclaré Georges Pauget, le président de la FBF, à l’occasion d’un déjeuner avec la presse. «Les rémunérations relèvent des comités de rémunération et des conseils d’administration», a-t-il ajouté. Jeudi, lors de ses vœux aux forces économiques à Vesoul (Haute-Saône), le président de la République, Nicolas Sarkozy, avait déclaré que l’aide de l’Etat aux banques devait s’accompagner de contreparties sur les niveaux de dividendes, les rémunérations des dirigeants et le versement de bonus de ces établissements.
A cette occasion, le chef de l’Etat avait notamment souligné que les banques devaient, au minimum, suspendre la part variable des rémunérations de leurs dirigeants en 2009 et demandé qu’elles «modèrent en 2009 leur distribution de dividendes».
Le même jour, Didier Migaud, président socialiste de la commission des Finances à l’Assemblée nationale, a jugé «inadmissible» la possibilité pour les banques, qui ont bénéficié d’aide de l’Etat, de verser des dividendes. «Le gouvernement français, à la différence de l’Allemagne et du Royaume-Uni, n’a pas voulu exiger comme contrepartie en échange de l’apport de la première tranche de 10,5 milliards d’euros, une suspension du versement de dividendes et des rachats d’actions. Il a eu tort», a-t-il expliqué dans un communiqué. «Il doit désormais l’exiger avant le versement de la seconde tranche», a poursuivi Didier Migaud. La FBF a considéré qu’il fallait rester prudent sur cette question des dividendes pour ne pas pénaliser les actionnaires salariés et les actionnaires individuels. «Une absence de rémunération ou une trop faible rémunération des actionnaires salariés, des actionnaires individuels auraient un impact sur ce type d’actionnariat. Il n’y a pas que des grands actionnaires dans l’actionnariat des banques ou de n’importe quelle société», a expliqué Georges Pauget.