Les franchises étrangères installées au Maroc prennent de plus en plus d’importance dans le tissu économique national au point que tout un salon leur a été réservé. Les Intégrales de la franchise se sont déroulées en fin de semaine à Casablanca. Zara, Mango, La Senza, Kitea, M. Bricolage, McDonald’s. De plus en plus nombreuses sont en effet les enseignes internationales qui ont décidé de s’installer au Maroc.
Un boom qui s’est accéléré ces dernières années. Si la première enseigne franchisée a ouvert ses portes dans notre pays en 1962 (la société SCAL ayant importé le concept américain Avis), la franchise n’a pris son véritable élan que dans les années 90. Lors des sept premières années de cette décennie, le taux de croissance de la franchise a atteint une moyenne de six créations par an pour atteindre en avril 1997 le chiffre de 42 réseaux de franchise avec 174 points de vente. Un chiffre qui n’a cessé d’augmenter depuis. En novembre 2002, 120 réseaux regroupant 540 points de vente existaient au Maroc. Et leur croissance exponentielle a continué pour atteindre à fin juin 2004 quelque 210 enseignes installées avec plus de 700 point de vente. Une remarque s’impose, le prêt-à-porter vient en tête. Les enseignes européennes et américaines les plus en vogue au monde sont installées au Maroc. Entre 1997 et 2004, un regain d’intérêt pour le secteur de l’habillement a été constaté avec notamment une croissance de l’ordre de 500%.
Les franchises de prêt-à-porter constituent actuellement près de 27% des enseignes étrangères installées au Maroc. C’est justement sur cet aspect que le ministre des Affaires économiques et générales, Rachid Talbi El Alami, a concentré son intervention à l’occasion de l’inauguration des Intégrales de la franchise, indiquant que ce concept a, non seulement, eu un impact sur le tissu commercial, mais aussi une influence notable sur l’environnement urbain national. La franchise, a-t-il poursuivi, a permis la création d’entreprises leaders dans leurs secteurs respectifs et de développer des réseaux performants à travers le territoire national capables de s’exporter dans un avenir très proche.
Mais ces Intégrales de la franchise ont également discuté des problèmes et entraves que connaît le secteur. Le ministre du Commerce, de l’Industrie et de la Mise à niveau a dressé un tableau des difficultés qui se rapportent essentiellement à la réglementation des changes et aux procédures douanières. Pour sa part, Amine Benkirane, directeur général de l’enseigne de meuble Kitéa et président de l’Association marocaine du commerce en réseau, estime que les enseignes internationales veulent toutes se situer sur le haut de gamme, alors que bien souvent, dans leurs pays, elles touchent une population plus large, considérant ainsi que le marché marocain n’est pas mûr.
M. Benkirane a également beaucoup insisté sur les problèmes fonciers qui entravent le développement du secteur. Mais malgré tout, les Zara, Mango et autres ont fait une entrée fracassante sur le marché marocain. Elles comptent bien s’y développer.