Vers 12h15 GMT, l’indice Ibex 35 chutait de 3,27% à 7.770 points, après être tombé à 7.746,3. Les compagnies d’électricité sont les valeurs les plus touchées par le mouvement de baisse, le marché craignant, avec les socialistes au pouvoir, un durcissement de la réglementation du secteur pour favoriser l’application du traité de Kyoto sur les émissions de gaz à effet de serre.
Les investisseurs se détournent également de l’immobilier et des banques, dans la crainte de mesures visant à contenir la hausse des prix immobiliers, ce qui pèserait à la fois sur les transactions et sur le marché du crédit. « Le principal risque porte sur les valeurs des secteurs réglementés et le secteur immobilier mais, en fonction de la gravité des problèmes du secteur immobilier, cela pourrait devenir difficile non seulement pour les banques, mais pour tout le monde », explique un analyste madrilène.
« Une part importante de la croissance économique et de la performance du marché est liée à la bulle immobilière dans la mesure où, si la hausse rapide (…) des prix immobiliers s’interrompt, on pourra pratiquement tirer un trait sur un important soutien à l’ensemble du marché ». Les investisseurs redoutent également d’éventuels changements à la tête des grandes entreprises publiques après le départ du gouvernement Aznar, notent des intervenants.
« Le résultat des élections espagnoles devrait avoir un effet négatif sur les marchés financiers espagnols en raison du changement inattendu de gouvernement, de l’absence de majorité absolue et des positions moins favorables aux milieux d’affaires de la nouvelle majorité socialiste », résume Giovanni Zanni, stratège de CSFB à Londres.
Le PSOE ne disposera en effet pas de la majorité aux Cortes et devra former une coalition pour pouvoir gouverner.
« Il s’agit sans doute du pire des cas de figure pour les marchés car le gouvernement sera faible », explique un trader.