Economie

La papeterie dans le pétrin

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Organisées à Casablanca les 13 et 14 décembre 2004, les premières «Journées techniques papetières du Maroc» se sont déroulées sous le thème «La compétitivité de l’industrie papetière à l’horizon du libre-échange». L’Accord d’Agadir d’un côté, celui signé avec la Turquie de l’autre et surtout le processus de démantèlement tarifaire engagé avec l’Union européenne, imposent autant d’échéances au secteur appelé à s’adapter.
La survie de l’activité passe immanquablement par la mise à niveau. Mounir El Bari l’a rappelé dans son allocution d’ouverture. Le président de l’Association des fabricants du papier au Maroc (AFPAP), structure mise en place cette année, pense que «le phénomène de mondialisation que nous vivons n’est pas seulement un phénomène de mode. Mais bien une guerre économique qui a déjà commencé !». Qui plus n’est pas pour arranger les choses, l’industrie marocaine de la papeterie aborde ces phases d’ouverture avec une balance des échanges largement déficitaire.
Actuellement, la production locale couvre 40% des besoins du Maroc. Ce qui n’empêche pas le secteur d’être exportateur. Le Marocain en effet ne consomme pas plus de 13 kilogrammes par an. A l’amont de l’activité, on retrouve la Cellulose du Maroc, seule entreprise à fabriquer de la pâte à papier, soit 125 000 tonnes par an. Derrière, six autres entreprises fabriquent du papier à base de pâte ou de papier recyclé. Il s’agit de Papelera de Tétouan et Safripac à Tanger, la CMP et Lex Papier à l’Ouest, la Sifap et la Sipat à Meknès dans le centre-nord du pays. Ces six entreprises produisent 170 000 tonnes par an, à travers six grandes gammes de papier. On peut citer l’impression écriture, le papier pour ondulé destiné aux cartonneries, le papier emballage, le carton plat et gris et le papier tissu, appelé aussi papier ouate (SIPAT).
En tout, l’industrie marocaine dispose de 11 machines à papier à raison de 3 pour le papier pour ondulé, 2 pour l’impression et écriture, 1 pour le carton plat et duplex, 3 pour le papier emballage et 2 pour le papier tissus.
Ainsi, plus que le quantitatif, domaine dont la croissance est en corrélation avec la population marocaine, c’est sur le qualitatif que la compétition se jouera. «Les maîtres-mots de cette compétition sont la normalisation des standards internationaux et la qualité», rappelle M. El Bari. Cette première édition des Journées techniques papetières du Maroc a réuni une centaine de personnes.
L’inauguration officielle s’est déroulée en présence du président de la mise au niveau au sein de la CGEM, et du directeur de la Normalisation et de la Promotion de la qualité au ministère du Commerce, de l’Industrie et de la Mise à niveau.
L’événement a servi de cadre d’échanges et de partages d’informations et d’expériences entre les acteurs majeurs du secteur, décideurs, gestionnaires techniciens, clients ou fournisseurs, et leurs homologues de l’étranger. Sur le plan technique, le but de la journée a été de faire connaître les dernières nouveautés dans le domaine de la fabrication du papier.
Objectif atteint selon les organisateurs qui font état de la présence de nombreux spécialistes étrangers à cette manifestation.

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