Economie

La presse financière primée

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La presse financière était à l’honneur lors du deuxième Salon de la Bourse qui s’est déroulé du 25 au 27 septembre, à Casablanca. Afifa Dassouli, épouse Yata, par ailleurs professeur à l’ISCAE, a vu ses années d’efforts, mis au service de l’information financière, récompensées. L’histoire de cette presse, selon Afifa Dassouli, reste relativement courte au Maroc. «Le journalisme financier a beaucoup avancé au Maroc. Nous sommes tout de même partis de zéro. Nous n’avons pas pu accompagner la réforme de 1993, relative au marché financier. L’histoire du journalisme dans ce secteur n’a réellement débuté en 1995-1996. Le chemin parcouru depuis est intéressant », affirme l’initiatrice du premier cahier « saumon » du Maroc. Quant à l’évolution de ce type de journalisme, Afifa Dassouli ne croit pas à l’existence d’une presse spécialisée au Maroc mais à l’existence de quelques journalistes qui se spécialisent. « On n’a pas encore les Echos ou la Tribune au Maroc, mais les efforts fournis vont dans le bon sens. D’ailleurs, la volonté de la Bourse de Casablanca, ainsi que celle du CDVM d’accompagner les journalistes à travers une formation spécialisée sont à saluer », tient-elle à préciser tout en insistant sur l’approche spécifique de ce genre de journalisme « Il faut se rendre à l’évidence qu’un journaliste financier traite de données concrètes et qu’il a l’obligation de s’y tenir. Il faut qu’il soit lui-même financier, doté de capacités d’analyses ». Le journaliste financier type est avant tout un passionné de cette discipline. Il est censé être dépositaire d’une culture financière et économique minimale, en plus d’un style journalistique adéquat. Les termes qu’il utilise doivent être précis. Le langage financier qu’il emploie doit être le plus juste possible. La formation dans ce domaine est un processus permanent. Bien que l’histoire du journalisme financier est relativement courte, la qualité des journalistes exerçants dans ces champs est en continuelle amélioration. « Je suis agréablement surprise par la qualité des conférences de presse. L’amélioration de la qualité des questions posées est notable ». Par contre, côté émetteurs, pour Afifa Dassouli, l’approche fait la différence. « Durant mes années d’exercice, j’ai accès à tout le monde. Il faut préciser que deux facteurs déterminants sont le fondement d’une relation durable» estime-t-elle. En premier, la rigueur déployée dans le traitement de l’information est de nature à mettre en confiance l’émetteur. «Tant qu’il est sûr que je ne vais pas triturer l’information, la confiance est de mise», explique-t-elle. En second, le facteur temps est à prendre en considération. «Ce sont généralement des personnes très prises. Le temps qu’ils peuvent consacrer à un journaliste ne peut qu’être limité. En plus, il faut qu’ils aient la certitude que le journaliste a bien assimiler leurs propos et qu’il peut restituer fidèlement les propos tenus». À cet exercice, il faut dire que Madame Yata est excellente. D’ailleurs, c’est ce qui lui vaut cette consécration. La première édition des «trophées de la communication Financière», dans la catégorie Journalistes financiers a consacré aussi le doyen Abdelkader Lhimer du quotidien arabophone Al Itihad Ichtiraki, Ouadie Drissi El Bouzaïdi de la Vie Eco ainsi que Bouchaib El Yafi de l’Economiste.

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