Economie

La qualité doit supplanter le nombre

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ALM : A votre avis, quelle part revient à l’hôtel dans un package vendu par un TO pour le Maroc?
Abderrahmane Oummani : La part de l’hôtel dans un package vendu par un T.O pour le Maroc varie selon les hôtels et selon les T.O. Mais, en général, elle se situe autour de 33%
Pouvez-vous nous retracer l’évolution du ratio revenu par chambre disponible sur Agadir et si possible sur toute la destination durant ces dernières années ?
Suite au marasme qui sévissait dans le tourisme ces dernières années à cause de la conjoncture internationale (épidémies, guerres, terrorisme, situation économique), à la concurrence rude des autres destinations (Turquie, Egypte, Tunisie, République Dominicaine, Cuba, etc) et au phénomène du low-cost et du last-minute, le ratio revenu par chambre disponible sur Agadir a beaucoup baissé. L’émergence de Tours opérateurs à bas prix n’a pas arrangé les choses.
D’où nos appels aux concernés de ne plus se focaliser sur ce chiffre de 10 millions de touristes ni dans sur option de l’industrialisation du tourisme en encourageant les bas prix au détriment de la qualité.
Vu la chute des recettes sur la destination Maroc, peut-on dire, avec l’augmentation de dépenses de promotions, que le coût du produit Maroc devient excessif?
Tout d’abord, il n’y a pas de chute significative en matière des recettes sur la destination Maroc dans la mesure où l’euro, principale devise de notre clientèle, a augmenté de plus de 20% par rapport au dirham, ces dernières années.
Cela étant dit, il y a effectivement lieu de parler de chute de la recette par client. Néanmoins, je ne partage pas votre constat selon lequel l’augmentation des dépenses de promotion rendent excessif le coût du produit Maroc. Pas du tout. Nous sommes loin du budget de promotion de nos concurrents.
Le Maroc a certes des atouts indéniables, mais encore faut-il les faire connaître.
Le souspoudrage des marchés n’a que des résultats médiocres. Or, notre capacité augmente. Nous devons construire l’image du Maroc en Allemagne sans oublier les pays émergeants, travailler et améliorer notre présence dans les pays traditionnels.
Ceci nécessite des moyens humains compétents et des moyens financiers.
Est-ce que le ministère du Tourisme a fait dans ce sens le bon choix en matière de promotion de la destination Maroc, en subventionnant directement les T.O?
En participant à la commercialisation conjointe de la destination Maroc avec les T.O, le ministre du Tourisme a répondu à notre demande formulée à maintes reprises à ses prédécesseurs.
C’est un excellent choix que de créer un partenariat intégré de commercialisation et d’investissement avec des T.O, comme c’est le cas de la TUI, Thomas Cook, First Choice, etc.
Qu’est-ce qui explique, à votre avis, l’absence, voire l’inexistence, de T.O marocains ?
Le manque d’une volonté politique des pouvoirs publics marocains d’accompagner et d’aider des T.O marocains comme le cas de la Turquie et de la Tunisie.
La libéralisation en cours dans le secteur aérien, peut-elle participer à l’émergence de T.O marocains ?
Elle peut aider, mais elle ne peut suffire à faire émerger des T.O marocains.

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