Economie

La RATC bientôt enterrée

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Le Conseil de la commune urbaine de Casablanca vient d’approuver lors de la session ordinaire de mois de juillet le projet de la gestion déléguée de la Régie autonome de transport de Casablanca (RATC). C’est le groupement M’Dina Bus, composé de la Régie autonome des transports parisiens (RATP), les sociétés privées de transport en commun “Bahja Bus” et “Haddou Bus” et de l’opérateur financier marocain “Finances.Com” qui prend le relais de la vieille RATC. Comme prévu, l’opération a été bouclée au courant de l’été.
Concernant les modalités de la concession, celles-ci n’ont pas subi de changement. Ainsi, les tarifs devraient rester les mêmes pendant la première année. Et ce n’est qu’à la deuxième année qu’il pourra revoir à la hausse les prix selon un échelonnement négocié avec le Conseil de la ville. M’Dina Bus va exploiter en exclusivité 63 lignes. Les autres seront partagées avec les concessionnaires privés à raison d’un seul concessionnaire par ligne. Le bouclage de cette opération est l’aboutissement d’une rude concurrence, qui a duré plusieurs mois, entre plusieurs prétendants. Initialement, dix sociétés ont retiré les formulaires de pré-qualification dont trois avaient déposé leurs dossiers de candidature.
À l’issue de la première évaluation, la candidature de Cimat avait été rejetée. Constitué de la société espagnole Tusgsal, et des marocaines Sotrum, Rahabus, Amanbus, Hanabus, Rafahyabus, Luxtransport, Karamabus, Casabus et Zenatabus, le Conseil de la ville avait justifié cette décision par l’absence d’opérateur chef de file disposant de références techniques et financières exigées par l’avis de pré-qualification. Fin mars, une commission technique avait entamé l’examen des différentes offres soumises par les entreprises concurrentes. Deux groupements étaient en lice : Connex, filiale de Veolia Environnement et du groupement M’Dina Bus. Mais l’examen du dossier administratif des candidats, de l’offre technique et de l’offre financière, qui devait en principe prendre plusieurs mois avait été bouclé en un temps record : 1 mois. L’argument avancé est que les références techniques de l’adjudicataire sont conformes au cahier des prescriptions spéciales qui place en priorité la question du personnel. Ce qui implique logiquement que le nouvel opérateur va reprendre les 2.200 salariés que compte la RATC. Un détail de taille, puisque la question du devenir du personnel de l’ex-RATC n’est toujours pas clarifiée. Et pour cause : le cahier des charges prévoit également la possibilité de réorganiser le personnel suivant les impératifs de la rentabilité et procéder aux restructurations nécessaires.
Parallèlement à cette problématique d’ordre sociale, l’ex-RATC laisse à la nouvelle entreprise beaucoup de problèmes de justice, dus essentiellement aux poursuites judiciaires lancées contre elle par ses créanciers. Les dettes de l’entreprise s’élèvent à près de 900 millions de DH. Les impayés à la CNSS et la CIMR représentent l’essentiel de cette dette, puisque l’entreprise a cessé de verser les cotisations des salariés depuis 1994.

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