Economie

La réforme de la CNCA dans l’impasse

Le projet de loi sur la réforme du Crédit Agricole n’arrive toujours pas à voir le jour. Ce texte devait en principe être examiné lors de l’actuelle session parlementaire. Il ne figure pas sur la liste des 29 projets en cours d’adoption dans les deux chambres du Parlement. Il semble aujourd’hui que les positions qui dominent chez certains députés particulièrement ceux de l’Istiqlal expliquent en grande partie ce statu quo. Le parti de M. Abbas El Fassi s’oppose au projet de transformation de la banque en société anonyme (SA) même si la restructuration du Crédit Agricole est jugée urgente par l’exécutif pour sortir la banque de la crise. A ce propos, l’agence de notation américaine Standard & Poor’s avance dans son dernier rapport sur le Maroc que les institutions bancaires contrôlées par l’Etat, notamment le Crédit Agricole, sont au bord de la faillite. L’agence attribue cette situation au mode de gestion laxiste qui a prévalu pendant des années au sein de cette banque. Le rapport de cette agence réveillera-t-il les esprits ? Pas si sûr, si l’on en juge par les déclarations de l’Istiqlal. Le parti pose la problématique de la restructuration du Crédit Agricole dans un cadre beaucoup plus général en incluant le projet de liquidation de la Sodea et de la Sogeta. Pour d’autres composantes politiques, le projet remet en question les intérêts des petits agriculteurs. Tout en rappelant que les objectifs arrêtés par le Dahir de 1961 portant création de la CNCA sont toujours d’actualité, ces formations avancent que le texte constitue un retour en arrière. Leur jugement s’appuie sur les chiffres communiqués par le ministre de l’Agriculture. Ces derniers indiquent le faible potentiel de bancarisation parmi les clients du Crédit Agricole. Selon le ministère, seuls 7 % d’entre eux, gérant entre 42000 et 85 000 exploitations sont bancarisables. Pour le reste, ceux qui détiennent 410000 à 540000 petites et moyennes exploitations et 740000 à 900000 micro-exploitations seront exclus des prestations de la banque.

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