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La région produit 90% de la datte nationale

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Entretien avec Mohamed Bousfoul, directeur régional de l’agriculture du Drâa-Tafilalte

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Nous disposons de variétés de très bonne qualité, de très beaux emballages de conditionnement et de nouveaux produits dérivés des dattes. Tout le monde le reconnaît. La filière a atteint des résultats très positifs.

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ALM : La valorisation des dattes a été placée au cœur des festivités de la 8ème édition des Sidattes. Quelle est sa valeur ajoutée pour l’économie oasienne?

Mohamed Bousfoul : Le palmier dattier a bénéficié de plusieurs projets dans le cadre du Plan Maroc Vert.  Nous nous intéressons aujourd’hui à son développement depuis l’amont jusqu’à l’aval, c’est-à-dire depuis la mobilisation des lots, l’intensification et la densification des palmeraies traditionnelles, la création de nouvelles exploitations et l’introduction de nouvelles variétés de dattes plus valorisantes. Nous avons également construit, dans le cadre du Plan Maroc Vert, des unités de conditionnement, des unités frigorifiques et des unités de transformation. Toutes ces actions ont donné un impact très positif sur la valorisation de la datte, étant donné que des variétés qui étaient presque écartées, voire rejetées, sont devenues aujourd’hui commercialisables grâce justement à cette amélioration et à cette valorisation. Les prix au kilogramme sont passés de 2 dirhams auparavant à 15 et à 16 dirhams le kilogramme actuellement. D’ailleurs le salon illustre bien cette dynamique. Nous disposons de variétés de très bonne qualité, de très beaux emballages de conditionnement et de nouveaux produits dérivés des dattes. Tout le monde le reconnaît. La filière a atteint des résultats très positifs.

Quelle part occupe la phoeniciculture dans l’activité agricole de la région?

Notre région produit 90% de la datte nationale. Cela veut dire qu’il y a un impact très direct sur le revenu de la population. L’agriculture représente aussi 70% de l’activité du milieu rural dans la région du Drâa-Tafilalet. L’impact est clair. Notons qu’en plus de la datte, la région produit l’olivier, le safran et la rose. Nous sommes dans une zone où nous retrouvons un peu de tout. C’est ce qui rend notre région riche sur le plan agricole.

Quel bilan faites-vous des actions phoenicicoles engagées dans la région ? Et où se positionne Drâa Tafilalet sur le marché de l’export ?

Depuis 2010 jusqu’à aujourd’hui, le palmier dattier a connu beaucoup de projets dans le cadre du Plan Maroc Vert. Nous avons introduit un peu plus de 1,3 million pieds de vitroplants de palmier dattier à l’intérieur de la palmeraie traditionnelle. On a une extension d’un peu près de 2800 hectares de variétés Majhoul à ce niveau. On a des terrains aménagés qui sont de 5.200 hectares prêts à être plantés. La région a également connu dans ce sens la construction de 24 unités de conditionnement qui permettent de stocker jusqu’à 4.000 tonnes des dattes. S’agissant de l’export nous n’avons pas de données comptabilisées mais nous pouvons dire que la région a exporté jusqu’à ce jour entre 800 et 1.000 tonnes. Il faut dire qu’on est au début.

Selon vous qu’est-ce qu’il reste à faire pour promouvoir davantage la phoeniciculture de Drâa-Tafilalet?

En effet, certains défis restent à relever. Quand on introduit de nouvelles variétés, il faut maîtriser tout d’abord le créneau technique. Il faudra participer à plusieurs salons internationaux pour pouvoir avoir des circuits de commercialisation. Il faudra également former les gens pour qu’ils puissent mener à bien cette nouvelle culture.

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Sidattes, un Moussem au rayonnement international

L’histoire remonte à 1940. Un dahir chérifien instituait l’organisation du Moussem des dattes d’Erfoud. La Place Lahjira était le carrefour de tous les producteurs du Maroc, et ce tout au long des 70 ans d’existence du Moussem. En 2010, l’événement allait prendre une nouvelle tournure. Sa Majesté le Roi Mohammed VI donna ses Hautes directives pour que le Moussem soit transformé en Salon international des dattes. La manifestation a réussi en peu de temps à gagner en notoriété. Les éditions des Sidattes, qui coïncident chaque année avec la saison de la récolte des dattes, connaissent une grande affluence de la part des producteurs du monde entier. Professionnels et particuliers répondent à ce rendez-vous qui s’est positionné au fil des années comme étant une vitrine de la filière du palmier dattier. Le Sidattes confirme à travers cette huitième édition son attractivité de plus en plus grande auprès des professionnels et du grand public. Le Salon s’est ainsi articulé autour de huit pôles représentant chacun une facette du secteur. Les quatre régions productrices, que sont le Drâa-Tafilalet, l’Oriental, Souss-Massa et Guelmim-Oued Noun, ont été  présentes aux côtés de pôles dédiés à l’agrofourniture, au machinisme agricole ou encore à la culture et aux traditions des habitants des oasis.

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