Economie

La rémunération des pêcheurs réévaluée

Le différend qui a été à l’origine d’une série de mouvements de protestation de milliers de marins de la pêche hauturière vient d’être réglé.
Un nouveau cadre relationnel régira d’ores et déjà les rapports entre armateurs et équipage, souligne Abderrahmane Yazidi, secrétaire général du Syndicat national des officiers et marins de la pêche hauturière (SNOMPH) qui semble s’être calmé depuis le départ de Saïd Chbaâtou du ministère des Pêches.
Cette organisation après avoir pris le maquis pré-électoral pendant des mois a récemment conclu un accord avec l’Association Professionnelle des Armateurs de la pêche Hauturière au Maroc (APAPHAM) selon lequel cette dernière s’engage à revaloriser la rémunération de son personnel composé de marins-pêcheurs. Ainsi, il a été conjointement décidé de se baser sur une période de rémunération de 8 mois répartie en deux phases. La première porte sur au moins six mois d’activité en mer durant lesquels le marin perçoit un salaire mensuel de 2.666 DH au lieu du SMIG, rémunération actuellement en vigueur. Comme complément de salaire, le marin gagne une prime de tonnage de10 DH par tonne et une prime de marée de 300 DH par mois selon l’appréciation du capitaine du navire. Au courant de la deuxième période d’arrêt d’activité de pêche qui est de deux mois maximum, durant lesquels le marin travaille à terre, la rémunération équivaut au SMIG dans le cas où le marin sera au service du navire, l’équipage de sécurité n’étant pas concerné par cette mesure.
Avec la signature de cet accord, la réclamation par le SNOMPH d’un mode de rémunération en pourcentage de la valeur des captures comme composante du salaire du personnel n’est que partie remise. «Il s’agit toujours de notre revendication stratégique . Au terme de cinq réunions avec l’Association professionnelle des armateurs de la pêche hauturière au Maroc, l’ancien ministre des Pêches et le wali d’Agadir, nous étions loin d’arriver à des résultats probants. Il fallait donc se contenter de solutions intermédiaires qui garantissent néanmoins une paix sociale pendant au moins trois années», lance M. Yazidi.
La nouvelle donne politique n’est pas étrangère à cette sagesse subite. D’autant plus que Thami Khyari, le mentor du syndicliste, et Saïd Chbaâtou, son inspirateur principal ont quitté le gouvernement. Les termes de l’accord étaient arrêtés le 7 octobre, mais il n’a été signé que le 8 du mois en cours, soit au lendemain de la nomination de la nouvelle équipe gouvernementale. Calculs électoraux obligent. Pour assurer un dialogue permanent, il est prévu d’organiser des rencontres bi-annuelles à même d’éviter des situations conflictuelles pouvant pénaliser le secteur de la pêche hauturière.
Le nouvel accord ne concerne que la pêche hauturière. Il n’engage que les adhérents de l’APAPHAM. «De nouveaux accords seront conclus avec d’autres associations autres que l’APAPHAM, qui à elle seule réunit 70% de la profession». Pour les Céphalopodiers, le syndicat doit faire des offres plus sérieuses s’il veut faire aboutir ses revendications. On peut toujours l’espérer.

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