L’adhésion de plus en plus probable de la Russie à l’Organisation mondiale du commerce (OMC) va permettre au pays de faciliter les échanges et d’attirer davantage d’investisseurs étrangers, estiment des experts. La Russie est la dernière grande puissance à ne pas être intégrée à l’arène internationale du commerce, malgré le lancement de négociations dès 1993. Mais récemment les pourparlers se sont accélérés, et le Premier ministre russe Vladimir Poutine considère que l’adhésion de la Russie pourrait intervenir en 2011. «C’est autant une décision politique qu’économique», estime Roland Nash, de la banque d’investissements Renaissance Capital. La Russie «veut faire partie du processus de négociations et ne pas être mise à l’écart». En effet, en adhérant à l’OMC, la Russie va pouvoir faire entendre sa voix dans l’arène internationale du commerce et bénéficier des accords la régissant, tels que la réduction des droits de douanes et des autres barrières. Cela lui ouvrira également l’accès aux procédures de règlement des différends commerciaux internationaux. L’adhésion à l’OMC donne de plus «une certaine structure légale pour le commerce avec les autres pays, pour les investissements», déclare Frank Schauff, président de l’association AEB (Association of European Businesses), qui regroupe les grandes entreprises européennes présentes en Russie. «Cela va renforcer la confiance des investisseurs étrangers», a-t-il ajouté. Selon lui, les investissements étrangers vont augmenter en Russie avec l’adhésion à l’OMC.