Le 19 mai a été créée, lors de la cérémonie de signature des documents relatifs à ce projet, la «Oil Spill Response Compagny», société commerciale de droit algérien qui aura pour objectif de lutter contre la pollution marine causé par les hydrocarbures dans la rive sud de la méditerranée et sur la côte ouest de l’Afrique.
L’idée de créer la multinationale remonte à la conférence africaine tenue à Alger en 2005. La société est, en fait, un actionnariat de 8 sociétés dont le groupe Sonatrach majoritaire (49,5%), Sonangol (Angola) (17%), Samir (Maroc) (10%), Statoil (Norvège), Total (France), Eni (Italie) ainsi que Repsol et Cepsa (Espagne) avec (4,7%). La multinationale sera basée en Algérie et sera dotée, dans un premier temps, d’un capital social d’environ 500.000 euros et d’un budget d’investissement de 4 millions d’euros. Il est prévu, ainsi, que la multinationale débutera ses activités en juin 2008, ce qui donnera un délai à l’entreprise pour le recrutement et l’installation.
Dans une deuxième étape, il sera question de créer des centres de représentation au Maroc et en Tunisie.
OSREC couvrira 20.000 km de côtes allant du canal du Suez (Egypte) au golfe de Cabinda (Angola), selon un membre du comité de pilotage de l’entreprise Benamar Zenasni. Sur la liste de ses perspectives, OSREC doit principalement renforcer les capacités d’intervention des Etats côtiers pour une meilleure coopération en cas de polltution majeure et de faciliter les échanges d’information et de formation aux nouvelles technologies.
Les sociétés actionnaires se rejoignent, donc, sur un même plan. Celui de la prise de conscience des différentes compagnies pétrolières des dégâts engendrés par leurs activités sur la qualité de l’environnement.
Par ce «partenariat», il est évident que le principe du «pollueur – payeur» trouve sa concrétisation. Au-delà de la prise de conscience, le fait de s’impliquer est tout aussi important. En effet, quand on sait que l’une des caractéristiques de la Méditerranée, c’est le manque de forts courants et de marées, cela représente tout aussi bien son problème. La Mare nostrum sert d’exutoire pour les déchets d’hydrocarbures. Il en résulte que malgré sa grande capacité à absorber la pollution (du fait de son grand volume d’eau), les tonnes de résidus déversés ne peuvent être assimilées dans les zones côtières. La nouvelle multinationale a, donc, du pain sur la planche.