La création de la SCR s’inscrit dans le cadre des mesures entreprises par les pouvoirs publics pour doter le Royaume d’un système financier national. Le 20 avril 1960 un Dahir, approuvant la convention signée entre l’Etat marocain et la Caisse de Dépôt et de Gestion (CDG), a institué cette entité au capital de 3 millions de dirhams.
Depuis, la SCR a pour rôle principal, et à titre exclusif, la réassurance légale des organismes d’assurances, marocains et étrangers, effectuant des opérations sur le territoire national.
Et si la SCR célèbre aujourd’hui ses 45 années d’existence, c’est grâce aux efforts des huit responsables qui se sont succédé à sa tête et aussi vu la garantie inconditionnelle de l’Etat pour l’équilibre de son budget.
Au cours des années, l’activité de la SCR s’est un peu étendue à la réassurance conventionnelle.
Les missions assignées alors à la SCR sont, d’une part, la régulation du marché marocain des assurances et sa sécurisation face aux incertitudes des marchés internationaux et, d’autre part, la mobilisation de l’épargne et son investissement dans l’économie nationale grâce à une bonne conservation des primes. Sa position du leader du marché, est bien méritée : Elle a maintenu une stratégie de souscription prudente, tout en apportant son appui aux compagnies qui ont éprouvé des difficultés à « boucler » leurs couvertures.
Au terme de l’exercice 2004, la société a réalisé un chiffre d’affaires de 2115,3 MDH, en progressant de 2,21 % par rapport à l’année 2003.
La cession légale a, par ailleurs, dégagé un chiffre d’affaires de 1236,2 MDH en progressant de 2,42 % par rapport à 2003, grâce à la croissance des branches « accidents de travail », « automobile », « accidents corporels » et « maritime » qui ont compensé la baisse de 17,22% de la branche vie. Le taux de conservation des affaires légales est de 94,95 %, contre 95,07 % l’année dernière.
Pour ce qui est du marché marocain, les affaires conventionnelles ont généré à la SCR un chiffre d’affaires de 804,9 MDH. Une amélioration visible de 5,39 %. Les primes des traités ont augmenté de 12,12% pour s’élever à 366,4 MDH, grâce à l’augmentation des parts de la SCR. Quant aux primes facultatives, elles ont été marquées d’une stagnation pour s’établir à 438,5 MDH. En revanche, le chiffre d’affaires des conventionnelles étrangères a baissé de 24,84 % à 74,2 %.
Concernant la gestion administrative et financière, les placements, hors dépôts auprès des cédantes, on note bien des revenus financiers de 377 MDH.
Les frais généraux ont baissé de 4,83% pour s’établir à 64 MDH en 2004. une baisse due à la réduction des autres charges externes de 23,5 % par rapport à 2003. L’excédent de la gestion générale et financière s’établit à 291 MDH.
D’où, le bénéfice net après impôt est arrêté à 113,25 MDH contre 220,2 MDH en 2003. l’écart observé alors est affiché grâce aux éléments exceptionnels dont a bénéficié l’exercice 2003.
Les responsables de la société s’attendent cette année à des chiffres meilleurs. Et pour cela, plusieurs démarches ont été entamées.
En vue de l’amélioration continue du service client, la SCR a mis dernièrement en place un système de gestion des flux.