Economie

La Société Générale sous l’effet des «subprime»

Le groupe bancaire français Société Générale a annoncé mercredi une baisse de son résultat net de 11,5% au 3e trimestre par rapport à l’an dernier, en raison de la crise des "subprime" qui a fortement impacté sa division de banque de financement et d’investissement.
C’est la première fois depuis 2002 que son profit est en baisse. Dans un communiqué, elle annonce également avoir passé près de 400 millions de dépréciations d’actifs dans ses comptes du troisième trimestre, dont 230 millions sont une conséquence directe de son exposition aux "subprime", ces titres adossés à des crédits hypothécaires à risque.
Cette dépréciation, qui se fonde sur un «scénario prospectif sévère correspondant à une perte d’environ 200 milliards de dollars pour l’ensemble du secteur immobilier résidentiel américain», est supérieure à celle que le groupe avait annoncé en septembre, qui était de l’ordre de 100 à 200 millions d’euros. La banque au logo rouge et noir estime avoir bien "résisté" à la crise grâce à ses activités de banque de détail, en France et à l’étranger, de services financiers et de banque privée, dont les résultats sont en progression.
«A l’inverse, du fait de la crise financière et de la dépréciation prudente de certains actifs, les résultats de la banque de financement et d’investissement (BFI) sont en baisse significative, comme ceux de la gestion d’actifs», admet-elle.
Pour l’ensemble du groupe, le bénéfice net, qui ressort à 1,123 milliard d’euros, recule moins que ne le prévoyait le consensus réalisé par Thomson Financial Ibes, qui tablait sur une baisse de 14,52%. Le produit net bancaire (PNB, équivalent du chiffre d’affaires) s’établit à 5,375 milliards, en faible progression de 2,1% (+1,2% à données constantes).
Sur neuf mois, le résultat net progresse de 6,3% à 4,3 milliards d’euros et le produit net bancaire de 7,7% à 18 milliards.
Dans le détail, la division "BFI" voit son bénéfice net chuter de 40,8% à 310 millions d’euros, un résultat qui masque une évolution contrastée: les revenus tirés des produits dérivés sont en hausse, mais les activités de trading accusent une perte de 277 millions d’euros sur le trimestre.
La division "gestion d’actifs et services aux investisseurs" affiche un résultat net en progression de 3,8%. Pour la gestion d’actifs, la crise financière a entraîné une décollecte nette de 12,6 milliards d’euros et des dépréciations d’actifs d’un montant de 76 millions d’euros. La banque de détail en France n’a pas été affectée par l’environnement difficile des marchés financiers mais a bénéficié au contraire de taux d’intérêt plus élevés et de la volatilité boursière: la marge d’intérêt affiche ainsi une hausse de 3,5% et les commissions financières ont progressé de 14,1%. Sa contribution au résultat du groupe est en hausse de 6,4%, à 364 millions d’euros. Enfin, la banque de détail à l’international, où l’effet de rattrapage joue à plein, voit son bénéfice net progresser de 43,3% à 172 millions d’euros.

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