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La station de dessalement d’Agadir opérationnelle en mars 2021

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Elle a atteint un taux de réalisation de 65%

Le mégaprojet de la station de dessalement d’eau de mer avance à pas sûrs, les travaux de construction enregistrent un taux de réalisation de 65%. Son entrée en service est prévue pour le mois de mars 2021.

S’inscrivant intégralement dans les objectifs stratégiques de la nouvelle vision «Al Jayl Al Akhdar 2020-2030» (Génération Green 2020-2030), ce projet réalisé dans le cadre d’un partenariat public-privé ambitionne essentiellement la sauvegarde des ressources en eau et leur développement, tout en garantissant le capital investi dans l’agriculture d’exportation.

Ce projet vise à atteindre de nombreux objectifs durables, le premier étant la préservation de la nappe phréatique de Chtouka, dont le déficit hydraulique est estimé à plus de 60 millions m3 annuellement.

L’idée du projet trouve son origine dans l’étude de préfaisabilité, réalisée par le département de l’agriculture avec le soutien de la FAO, complétée par celle effectuée par l’Agence du bassin hydraulique du Souss-Massa.

Ces études ont mis en exergue le fait que le projet d’irrigation dans la zone de Chtouka à partir d’une ressource en eau non conventionnelle, à savoir l’eau de mer dessalée, est indispensable en parallèle de réelles mesures de contrôle des prélèvements sur la nappe. Cette nouvelle ressource vient en substitution partielle ou totale de l’eau prélevée dans la nappe et en complément de celle du barrage Youssef Ben Tachfine pour les exploitations du périmètre public du Massa.

Pour rappel, la plaine de Chtouka étalée sur 1.600 km2 relève de la région Souss-Massa. Elle dépend administrativement de la province Chtouka Ait Baha dont la population est de 371.102 habitants avec 257.571 ruraux (70%) et 113.531 urbains (30%) selon le RGPH de 2014 (HCP).

Celle-ci se caractérise par une activité agricole particulièrement bien développée et constitue même la première région primeuriste du pays. Les tomates de Chtouka-Aït Baha et les agrumes de qualité supérieure sont le résultat d’une agriculture moderne qui n’a cessé de s’imposer sur le plan international. C’est une agriculture orientée vers l’exportation et qui fait de la région Souss-Massa une région compétitive ouverte sur le reste du monde.

Exportatrice vers l’Union européenne, l’Amérique du Nord et la Russie entre autres, la province dispose de stations d’emballage de primeurs de premier plan. L’agriculture moderne au niveau de cette plaine qui génère des entrées considérables en devises occupe une main-d’œuvre importante et permet le développement de l’industrie agroalimentaire. On estime ainsi que 100.000 emplois sont concernés.

Les activités agricoles intenses dans cette zone nécessitent des ressources considérables en eau au regard du climat semi-aride à subdésertique qui caractérise la zone, qui connaît des précipitations annuelles faibles et irrégulières (20 à 30 j/an), atteignant en moyenne 140 à 200 mm/an. C’est un climat qui favorise la mise en valeur agricole dans la région mais qui nécessite des ressources hydriques conséquentes. Aujourd’hui, cette zone souffre d’un manque d’eau récurrent et d’une nappe phréatique surexploitée qui atteint ses limites.

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