La simulation d’une révision à la baisse de la Taxe sur les Produits Pétroliers (TPP) fait apparaître des résultats meilleurs en terme de consolidation de l’activité de production et des niveaux de vie, ont souligné des économistes du Haut Commissariat au Plan (HCP).
Dans une étude d’impact de la hausse des cours du pétrole brut sur l’économie marocaine publiée dans le dernier numéro de la revue du HCP "Les cahiers du Plan", deux économistes, Ayache Khallaf et Abdelhak Allalat, soutiennent que cette baisse se traduirait également par un renforcement de la compétitivité des produits marocains et par conséquent une amélioration du solde commercial.
Soulignant que la hausse des cours internationaux du pétrole aurait globalement des effets négatifs sur l’économie nationale, l’étude fait ressortir que la compétitivité des produits marocains serait en baisse, que le déficit du commerce extérieur s’accentuerait et que les prix à la consommation s’accroîtrait, ce qui affecterait le pouvoir d’achat des ménages. "Ceci, soulignent-ils, est sous-tendu par l’hypothèse que l’Etat n’engagerait pas les mesures appropriées pour atténuer les effets négatifs de cet environnement extérieur défavorable".
Par ailleurs, poursuivent les deux experts, un relâchement de l’hypothèse de fixation du taux de change réel en faveur d’un cadre de flexibilité, conjugué à une fixation du solde courant extérieur à son niveau initial, "est envisageable dans l’objectif de préserver la compétitivité des produits marocains, aussi bien sur le marché intérieur qu’extérieur".
"Cette mesure de politique économique devrait néanmoins être prise avec précaution", signalent-ils, estimant que ses effets "devraient être analysés en profondeur dans la situation où la demande d’exportation est à élasticité-prix finie (situation plus réaliste) et dans le cas d’une protection excessive au niveau des débouchés extérieurs".