La titrisation a un bel avenir devant elle, et est loin d’être morte. C’est ce qui ressort de l’étude sur la titrisation publiée cette semaine par le Conseil déontologique des valeurs mobilières (CDVM). En effet, l’introduction de la loi de Finances pour l’année budgétaire 2011 est axée sur un plan ambitieux en termes des projets d’infrastructures et de développement qui auront pour objectifs principaux le renforcement des investissements et le développement de plusieurs secteurs économiques. Le CDVM envisage alors, dans ce sens, la création des véhicules de titrisation qui permettront le financement de ces grands projets. Dans ce sens, la conjoncture économique actuelle rend plus difficile le financement de très gros contrats à long terme, car les banques demandent une rémunération plus élevée, et prêtent sur des volumes et durées plus limités. De plus, il existe un large échantillon d’investisseurs institutionnels qui sont à la recherche de produits d’investissements sécurisés et attractifs, pour faire face à leurs engagements à très long terme. Sur ce point, les avantages de la titrisation sont d’une nature incontournable et les marchés financiers ne pourraient donc pas s’en passer. Aussi, l’étude souligne que le système bancaire marocain est sain et doté d’une régulation assez rigide en termes de ratios prudentiels, une prise de risque excessive reste donc peu probable. Pour rappel, l’évolution de la titrisation au Maroc était timide avec deux opérations d’une valeur de 1,5 milliard de dirhams entre 2002 et 2003 suivie par une période de stagnation de 4 ans principalement due à un excès de liquidité au niveau des banques. La conjoncture économique a changé avec un regain d’intérêt concernant ce type de transaction qui s’est concrétisé avec une nouvelle opération en décembre 2008 pour un montant de 1,5 milliard de dirhams.