Economie

La titrisation, un instrument novateur de financement

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«La titrisation ouvre de nouvelles opportunités de financement pour l’économie nationale. Dans ce sens, la loi 33-06 constitue une importante avancée pour le secteur financier. La titrisation reste le meilleur moyen pour le développement économique, elle est même une solution pour faire face à la crise». C’est en ces termes qu’a présenté Mustapha Bakkoury, directeur général de la Caisse de dépôt et de gestion (CDG), la titrisation au Maroc lors d’une conférence organisée, jeudi 21 mai, à Casablanca par Maghreb Titrisation , CDG Capital et le Crédit Immobilier et Hotelier (CIH) sous le thème «Nouvelle loi : enjeux et perspectives de la titrisation au Maroc». Cette conférence a été marquée par l’intervention de plusieurs acteurs économiques et financiers. Habib Drissi, directeur général-adjoint du Trésor, a indiqué à cette occasion que l’adoption de la loi 33-06 vient pour répondre à une demande du marché. C’est un outil extrêmement important, car elle engage des réformes structurantes pour le secteur financier ainsi que pour l’économie nationale. La titrisation constitue un instrument de financement novateur, selon M. Drissi. En effet, le principal objectif de la loi 33-06 est d’adapter la titrisation aux spécificités de l’économie marocaine. La plus importante réforme de cette loi est l’élargissement du champ d’application de la titrisation, à tout type de créances actuelles ou futures détenues par  les entreprises publiques et privées y compris les établissements de crédits. Les fonds de titrisation peuvent, par ailleurs, être rechargeables, multi cédants et structurés en compartiments. «La titrisation ouvre de nouvelles étapes pour les réformes en perspective. La loi 33-06 permet le renforcement des atouts des marchés de capitaux. C’est un véritable arsenal juridique pour le renforcement de l’économie nationale», a poursuivi M. Drissi. Ousmane Bah, directeur financier du CIH, a relevé pour sa part les différents avantages apportés par la titrisation. Il s’agit d’abord de la diversification des sources de financement ainsi que l’optimisation des fonds propres. Ensuite, la multiplication de la capacité de refinancement par autant de Fonds de placement collectif en titrisation (FPCT) créés. «De même chaque FPCT étant considéré comme une entité indépendante se finançant sous une signature différente permettant ainsi de surmonter les contraintes prudentielles, notamment celle du ratio de division des risques», a noté M. Bah.  «La titrisation a permis au CIH de réaliser des avancées très structurantes. Elle est un véritable instrument de gestion des risques et du bilan car en faisant sortir les créances du bilan, la banque cédante allège son actif», a -t-il ajouté. Hicham Karzazi, directeur général de Maghreb Titrisation, a présenté à son tour la loi 10-98 relative à la titrisation des créances hypothécaires. Il a insisté sur le fait que la titrisation reste un élément fondamental à la croissance économique.

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