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L’activité agricole sauve la croissance au quatrième trimestre 2021

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Elle rebondit de 6,6%, selon le HCP

La valeur ajoutée du secteur primaire est en progression de 20,7% contre un retrait de 9% enregistré à la même date en 2020.

La croissance revient à la hausse au dernier trimestre de l’année 2021 boostée par la bonne dynamique de l’activité agricole. En effet, l’économie nationale a nettement rebondi au quatrième trimestre de l’année passée, avec une croissance de 6,6% après la baisse de 5,1% durant le même trimestre de l’année précédente. «Ce rebond est le résultat d’une forte hausse de 18,9% de l’activité agricole et de 5,6% des activités non agricoles. Tirée par la demande intérieure, cette croissance a été réalisée dans le contexte d’une hausse de l’inflation et d’un léger besoin de financement de l’économie nationale», explique la dernière note du HCP sur la situation économique nationale au quatrième trimestre 2021.

Diagnostic

Au titre du quatrième trimestre de l’année 2021, la valeur ajoutée du secteur primaire est en progression de 20,7% contre un retrait de 9% enregistré à la même date en 2020.
Pour les experts du HCP ce résultat est attribué à la croissance de l’activité de l’agriculture de 18,9% au lieu d’une baisse de 10,7% une année auparavant et de celle de la pêche de 40,7% au lieu d’une hausse de 11,5%. Du côté de la valeur ajoutée du secteur secondaire, on notera une augmentation de 5,2% au lieu de 0,9% au cours du quatrième trimestre de l’année précédente.
Cette évolution est imputable à l’amélioration des valeurs ajoutées de l’électricité et eau (de 6,9% au lieu de 0,2%), du bâtiment et travaux publics (de 6,4% au lieu d’une baisse de 1,9%), des industries de transformation (de 5,5% au lieu de 0,9%), et de la baisse de celle de l’industrie d’extraction (de 2% au lieu d’une hausse de 8,8%). Pour sa part, la valeur ajoutée du secteur tertiaire est en augmentation de 5,1% après le retrait de 7,1% enregistré au titre du quatrième trimestre de l’année précédente. Ce regain de dynamisme incombe à l’effet conjugué de la hausse des valeurs ajoutées des hôtels et restaurants (de 44% contre une forte baisse de 57,7%), du commerce (de 11,8% au lieu d’un recul de 7,2%), des transports (de 5,5% au lieu d’une forte baisse de 22,8%), des services rendus par l’Administration publique générale et la sécurité sociale (de 5,4% au lieu d’une baisse de 2,1%), des services de l’éducation, de la santé et de l’action sociale (de 3% contre une baisse de 2,2%), des services rendus aux ménages et aux entreprises (de 2,4% au lieu d’une baisse de 1,4%).
Ce résultat est aussi attribué à la baisse de celles des postes et télécommunications (de 2% au lieu d’une baisse de 1%) et des services financiers et assurances (de 1,9% au lieu d’une baisse de 2,2%). Par ailleurs, le niveau général des prix est en hausse de 3,1% contre 1,8% à la même période de l’année précédente.

Hausse de 7,3% de la demande intérieure

Au titre du quatrième trimestre 2021, la demande intérieure augmente de 7,3% contre un recul de 4,9% à la même période de l’année 2020 contribuant ainsi pour 7,8 points à la croissance économique nationale (au lieu d’une contribution négative de 5,3 points). «Dans ce cadre, les dépenses de consommation finale des ménages ont connu une hausse de 5,1% au lieu de 0,4%, contribuant pour 3 points à la croissance au lieu de 0,2 point.
De même, la consommation finale des administrations publiques a affiché une augmentation de 5,2% au lieu d’une baisse de 3,5%, avec une contribution à la croissance de 1 point au lieu d’une contribution négative de 0,7 point», indique la même source. De son côté, l’investissement brut (formation brute de capital fixe et variation de stocks) est en progression de 13,1% contre une forte diminution de 14,7%, avec une contribution à la croissance de 3,8 points au lieu d’une contribution négative de 4,9 points, au cours du trimestre de l’année 2020.

L’économie nationale dévoile un léger besoin de financement

Selon les résultats des comptes nationaux durant le quatrième trimestre de l’année 2021, l’économie nationale révèle un léger besoin de financement. Il s’avère que l’investissement brut a atteint 32,8% du PIB au lieu de 28,3% durant le même trimestre de l’année précédente. Ainsi, le besoin de financement de l’économie nationale est de 1,5% du PIB au lieu d’une capacité de financement de 0,4% du PIB.

«Aux prix courants, avec la hausse du PIB de 9,7% au lieu d’une baisse de 3,3% et l’augmentation des revenus nets reçus du reste du monde de 19,8% au lieu de 20%, le revenu national brut disponible a connu une progression de 10,4% au lieu d’une baisse de 2,1% durant le quatrième trimestre de l’année 2020», explique la note du Haut-commissariat au Plan. En raison de l’augmentation de 7% de la consommation finale nationale en valeur au lieu d’un recul de 1,9% enregistré une année auparavant, l’épargne nationale s’est située à 31,3% du PIB contre 28,7%.

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Les exportations en progression de plus de 3%

«Les importations de biens et services ont affiché une hausse de 5,3% durant le quatrième trimestre 2021 au lieu d’une baisse de 6,7%. Les exportations, de leur côté, ont augmenté de 3,1% au lieu d’une baisse de 7,7%», relève la note du HCP. Dans ce sens, les échanges extérieurs de biens et services dévoilent une contribution négative à la croissance, se situant à 1,2 point au lieu d’une contribution positive de 0,2 point le même trimestre de l’année précédente.

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