L’Afrique de l’Est a connu une forte croissance économique en passant à 4,6% en 2001, contre une moyenne de 3,7% entre 1997 et 2000 et les performances de la région pour 2001 sont également supérieures à la moyenne du continent qui s’établit à 3,4%. Même si la croissance est restée atone au kenya, la première économie de la région, elle s’est améliorée dans d’autres pays, comme l’Ethiopie, le Madagascar et les Iles Maurice, ce qui a dopé la moyenne régionale en 2001, selon un rapport de la Banque Africaine de Développement (BAD) sur le développement en afrique 2002, rendu public récemment à Addis Abeba. Les performances récentes de l’économie éthiopienne ont souffert de la guerre avec l’Erythrée, qui a ramené la progression du PIB réel à une moyenne de 3,9% en 1997 et 2000, rappelle le document, ajoutant que la croissance est fortement repartie depuis le cessez-le-feu avec l’Ethiopie en 2000, avec 7% en 2001, l’effort de guerre cédant la place aux projets de développement.
L’économie kenyane n’a pas encore renoué avec de meilleures performances des années 90 où la production n’a augmenté que de 2%, indique la BAD, précisant que ce taux est passé à 1,2% par an entre 1997 et 2000 et enfin à 1% seulement en 2001. Cette dégradation persistante depuis quelques années s’explique par la piètre qualité de la politique économique, l’inefficience du secteur public et l’incidence de l’arrêt de l’aide internationale depuis 1997.
Concernant Djibouti, la BAD a souligné que même si la croissance a plus que doublé en 2001 en passant de 0,7% (moyenne annuelle de 4 ans) à 1,5% entre 1997 et 2000, le revenu par habitant s’est détérioré plus tard, précisant que les principaux moteurs de cette croissance insipide sont le niveau d’activité significatif dans la zone portuaire et l’augmentation de la production d’électricité.