Economie

L’Agent maritime en question

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Réalisée entre mars et juillet 2005 par le cabinet Imafog Parteners, l’étude sur la profession d’agent maritime, de consignataire de navires et de courtiers d’affrètement au Maroc sera rendue publique le 23 novembre à Casablanca. Un grand événément pour un secteur où la réglementation n’a pas évolué avec les mutations du commerce international.
Favorable à la refonte, Abdelaziz Mantrach, président de l’Association professionnelle des agents maritimes, consignataires de navires et courtiers d’affrètement du Maroc a toujours plaidé pour l’avénément du projet de loi réglementant sa profession.  Il sommeille dans l’antichambre du Parlement.
En attendant cette définition technique, l’étude réalisée avec l’appui technique du GTZ et de l’ANPME, dresse le profil d’une activité qui regroupe une foultitude de métiers et d’intermédiation. Le rapport  fait une évaluation succinte de l’offre et de la demande, retrace l’évolution des échanges extérieurs suivant les différents ports du Royaume, le nombre de navires, en se focalisant à chaque fois  sur l’agent maritime. En tout, on compte moins d’une centaine de sociètés exerçant ce métier. La plupart des entreprises disposent de plusieurs filiales.
Vu les tendances du marché sur les cinq prochaines années, le secteur est appelé à se renforcer. Sur la base de cette projection, les importations vont augmenter beaucoup plus vite que les exportations. L’arrivée de Tanger Med, la libéralisation, la réforme portuaire sont les grands changements attendus sur la période. Globalement, ces innovations offrent de réelles opportunités de développement au secteur.
Reste  cependant, une menace résiduelle. L’ouverture du marché entraînera l’implantation de multinationales au Maroc, avec un service à forte valeur ajoutée et des offres compétitives. Constitués en général de petites et moyennes entreprises pour une grande partie, les agents maritimes doivent se mettre à niveau pour réussir le défi de l’ouverture. L’étude évoque dans son diagnostic du besoin de restructuration. Des urgences qui constituent l’une des priorités de l’APRAM qui a entamé depuis quelques années des actions de mise à niveau et  de certification. Il y a un réel besoin de coaching et de réadaptation pour des entreprises basées essentiellement à Casablanca.
Sur le plan règlementaire, le projet de loi portant profession d’agent maritime recueille un concensus auprès des opérateurs. C’est une clarification nécessaire qui permettrait de résoudre certains problèmes. Cas des pratiques déloyales et de la baisse systèmatique des prix, phénomènes relevés par l’étude.
Le rapport recommande aux entreprises de réfléchir à des fusions et des joints ventures. Du reste, l’activité est appelée à évoluer et  à ne pas se limiter seulement à la consignation. L’entreposage et le transport routier sont des prolongements naturels du métier d’agent maritime. A ce niveau, le blocage est d’abord juridique, note un responsable à l’APARAM.
Actuellement, la réglementation réserve aux seuls armateurs le droit de  faire du courtage d’affrètement. Un agent martime doit passer par le transporteur pour réaliser cette prestation. Le futur projet de loi supprimera-t-il ce détour coûteux pour la profession d’agent maritime?

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