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L’agriculture marocaine dotée d’une base de données

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Vers un traitement personnalisé pour chaque agriculteur après l’adoption du Registre national agricole

Le registre va donner une idée plus proche du terrain concernant les données sur cette catégorie ainsi que le niveau de vie et revenu. Le but étant de fixer les tranches de cotisations des agriculteurs pour adhérer au système national de la couverture sociale.

Un traitement à la carte pour chaque agriculteur. C’est l’ambition du gouvernement qui inaugure l’ère du data dans l’agriculture nationale. Dans le détail, un Conseil de gouvernement tenu ce jeudi 2 décembre, sous la présidence du chef du gouvernement, Aziz Akhannouch, a examiné un projet de loi portant création du Registre national agricole. Véritable base de données pour les agriculteurs et l’agriculture marocaine, ce registre présente d’innombrables avantages selon Mohammed Sadiki, ministre de l’agriculture, de la pêche maritime, du développement rural et des eaux et forêts. Au cours de l’habituel point de presse à l’issue du Conseil de gouvernement, le ministre a détaillé les objectifs et surtout les avantages de ce grand projet qui fera sans nul doute date dans l’histoire de l’agriculture marocaine. Il s’agit, selon le responsable, de maîtriser les indicateurs nationaux en matière de production des exploitations agricoles ainsi que l’impact de ces rendements sur l’économie agricole. A l’heure où le gouvernement est en train de mettre en œuvre le chantier royal de la généralisation de la couverture sociale, la même source ministérielle a indiqué qu’il sera question de faciliter l’accès des agriculteurs et de leurs familles à la protection sociale. Concrètement, le registre va donner une idée plus proche du terrain concernant les données sur cette catégorie ainsi que le niveau de vie et revenu. Le but étant de fixer les tranches de cotisations des agriculteurs pour adhérer au système national de la couverture sociale.
Statistiques

Le gouvernement dispose déjà de données sur le monde agricole. Le ministre de l’agriculture, de la pêche maritime, du développement rural et des eaux et forêts a ainsi présenté certains chiffres au cours du point de presse devant les médias. «Nous disposons de 9 millions d’hectares de terres agricoles toutes catégories confondues selon le statut juridique de ces terrains (domaines publics, domaines privés, terres collectives…). Le pays compte également 1,6 million d’exploitations de valorisations et de productions ainsi qu’un cheptel estimé à 32 millions de têtes entre élevage bovin, ovin, caprin et camelin», a fait savoir le ministre faisant savoir que la mise en service du Registre national agricole va permettre un ciblage meilleur pour chaque catégorie d’agriculteurs quels que soient la taille de leurs exploitations ou leur emplacement. Un ciblage qui facilitera également l’adaptation des aides étatiques en faveur de la filière. Les responsables comptent ainsi sur les avantages et facilités offerts par ce registre afin d’accompagner et évaluer les programmes spécifiques dans le cadre notamment de la nouvelle stratégie agricole déployée, Al Jayl Al Akhdar. Après l’adoption du projet de loi en Conseil de gouvernement, le Parlement avec ces deux Chambres devra se prononcer également sur le texte pour une entrée en vigueur le plus rapidement possible, probablement courant 2022.

Campagne

Un exposé avait été présenté par Mohamed Sadiki aux membres du gouvernement au cours du mois de novembre dernier, détaillant les mesures et dispositifs pris par la tutelle en prévision de la campagne agricole 2021-2022. A cet égard, le ministre a fait part d’une suffisance en termes de semences sélectionnées. On note dans ce sens la disponibilité de 1,6 million de tonnes qui seront distribuées sur les 390 points de vente du Royaume. Il en est de même pour les engrais phosphatés dont le volume ressort stable à 500.000 quintaux. La tutelle assure par ailleurs suivre minutieusement le déploiement des plans d’assolement en harmonie avec les ressources hydriques de chaque région. Une attention particulière est dans ce sens accordée aux zones ne représentant pas de stress hydrique. S’agissant des céréales, les prévisions du ministère tablent sur une superficie de 4,5 millions d’hectares. Si l’on tient compte des légumineuses et du fourrage, la superficie des principales cultures d’automne devrait atteindre les 5,5 millions d’hectares.

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Al Jayl Al Akhdar

La stratégie agricole Al Jayl Al Akhdar qui vient avec de nouvelles ambitions pour le monde rural conforte l’ambition du Maroc de transformer de façon structurelle son agriculture. Les engagements pris dans ce sens capitalisent sur les acquis du Plan Maroc Vert. Bien qu’elle prône des orientations sociales, en mettant l’élément humain au cœur de ses priorités, la nouvelle feuille de route tend également à consolider la dynamique d’investissement opérée dans le secteur à travers une approche participative et une dynamique public-privé indéfectible. En 2021, le Fonds de développement agricole (FDA) a alloué 4 milliards de dirhams d’incitations pour mettre en œuvre les premiers projets de cette stratégie. L’investissement privé s’est élevé pour sa part à 5,2 milliards de dirhams. Les prévisions de 2022 portent ainsi sur un appui de 3,7 milliards de dirhams de la part du Fonds de développement agricole ainsi que des investissements privés de l’ordre de 4,8 milliards de dirhams.

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