Thierry Breton était accompagné à Alger vendredi et samedi par une brochette de grands patrons français présents dans le secteur de l’énergie, comme le PDG de Total, Thierry Desmarest, et celui de Gaz de France, Jean-François Cirelli, mais aussi de la construction et du secteur bancaire et financier.
Le ministre n’a cessé de marteler le même message au cours de ce déplacement: il y a en Algérie "un champ important de coopération, pas seulement pour les grandes entreprises, mais aussi pour les PME", d’autant plus que ce pays "a 1.200 entreprises à privatiser". Quant au ministre algérien des Finances, Mourad Medelci, il a insisté sur le fait que "l’environnement offert aux investisseurs s’améliore de manière régulière" dans son pays.
L’Algérie est sortie de la guerre civile, mais surtout, grâce aux hydrocarbures (pétrole et gaz), elle dispose de réserves de changes considérables: 55 milliards de dollars à ce jour. "Notre situation financière n’a jamais été aussi bonne", a souligné M. Medelci. Le gouvernement algérien a lancé un programme pluriannuel d’investissement d’un montant équivalent à ses réserves de changes, qui prévoit notamment la réalisation de 1.200 kilomètres d’autoroutes, la modernisation et l’extension des voies ferrées ou encore la construction d’un million de logements. Les patrons français qui accompagnaient M. Breton ont conscience des opportunités à saisir, à l’instar d’Antoine Zacharias, le PDG du groupe de construction et services Vinci, qui a montré son intérêt pour les autoroutes.
Celui de Cetelem (crédit à la consommation), François Villeroy de Galhau, a signé samedi un accord qui permettra à son entreprise de proposer dès le début de l’an prochain "plusieurs dizaines de milliers de prêts par an" aux Algériens, directement sur les points de vente ou chez les concessionnaires automobiles, a-t-il expliqué à l’AFP.