L’Amphitrite fait peau neuve

Victime du déplacement du centre de gravité du tourisme marocain vers Marrakech et Agadir, l’Amphitrite revient à la page. Nouveaux investisseurs, nouvelle direction, un Palais des Congrès impressionnant, l’établissement se positionne sur les loisirs et les congrès, restant fidèle à son image d’hôtel select, encore fermé au package et au tourisme de masse. L’ouverture de l’établissement est enfin effective. Les comparaisons, inévitables, entre le nouveau et l’ancien modèles laissent déjà entendre qu’il s’agit de deux produits différents. Seul établissement marocain membre de Luxury Collection, l’enseigne luxe de Starwood & Resorts, l’hôtel participe à l’animation sur l’axe côtier Casablanca-Rabat, si riche en potentialités, mais si pauvre dans l’offre touristique.
A l’occasion du lancement des formules été, (barbecue au bord de la plage), nous avons dressé un petit check-up. Impressions.
Repérage et accès : plutôt difficile. En quittant Casablanca par l’autoroute, ne pas rater le virage menant à Skhirat Plage. L’absence d’enseigne menant à l’hôtel est voulu, nous dira plus tard, le directeur commercial.
Accueil : arrivée à l’établissement, après avoir longé l’impressionnant Palais des Congrès Mohammed VI, annexe de l’établissement. Accueil assuré par une jeune personne, aimable et alerte. Sans cérémonial. Ce qui est plutôt bon signe. Traversée d’un hall vide avec un mobilier cossu aux allures anglaises. Le son de la musique sert de guide. Traversée d’une allée menant droit vers la plage.
Descente par un escalier, puis arrivée à l’espace avenant à la plage. Au menu barbecue, animation assurée par un duo professionnel très à l’aise dans les variétés françaises. Très en jambe, Jouad Dich, le directeur de l’établissement, vient au devant de chaque nouveau venu, joue le guide. Le tout avec cette distance assez professionnelle d’un hôtelier qui a vu du monde et qui sait que le client a d’abord besoin de l’air, et que, qui trop embrasse mal étreint.
Cuisine : allemand de nationalité et marocain d’adoption, le chef cuistot se déplace de table en table. Offrant le meilleur des cuisines méditerranéennes, avec une touche originale, il est très à l’aise dans la cuisine de Provence aussi. Buffet assez complet. On regrettera ce jour-là l’absence des poissons et fruits de mer. A quelques mètres de l’Océan.
Chambres : spacieuses, et bien aménagées. Les suites, toutes pied dans l’eau, climatisées, raccordées au réseau du téléphone, sont munies de baies vitrées ouvertes à la mer avec, en option, des terrasses privatives, des balcons, des jardins.
Conclusion générale : l’été 2004 marque, après plusieurs réglages, le retour de l’Amphitrite Palace sur la scène touristique nationale. Le produit est encore en rodage. De grandes personnalités comme le Roi du Bahreïn ou encore le président gabonais, Omar Bongo, accompagné d’une nombreuse suite y ont séjourné ces dernières semaines. Construit sur le site d’un hôtel historique, l’Amphitrite est adjacent à la résidence royale et donne accès à la mer.
L’établissement offre en plus de ses luxueuses chambres et suites, des facilités haut de gamme, incluant une bibliothèque, garnie de livres et d’ouvrages antiques. Le directeur de l’établissement, Jouad Dish, et son staff commercial et technique misent sur la qualité. «Pas question d’ouvrir l’établissement au tourisme de masse, cela ferait fuir nos clients». Ceux-ci recherchent silence et la qualité du service. En attendant les aménagements complémentaires, on peut d’ores et déjà dire que l’Amphitrite est partie sur de bonnes bases.