Préférences.
Une récente étude menée par « Careers in Morocco » dévoile les principales préférences des jeunes lauréats des grandes écoles marocaines. Cette enquête conduite entre le 26 juin et le 22 juillet 2025 révèle plusieurs éléments saillants.
Les ministères, offices et entreprises publiques attirent de plus en plus les nouvelles générations. C’est ce que révèle une récente enquête menée par « Careers in Morocco ». Menée entre le 26 juin et le 22 juillet 2025 auprès de plus de 1.000 lauréats issus des grandes écoles marocaines (Ecoles d’ingénieurs, Ecoles de commerce et universités de renom), cette enquête met en lumière les préférences professionnelles des jeunes diplômés lorsqu’il s’agit d’intégrer le secteur du travail. « Alors que les multinationales continuent d’attirer la majorité des jeunes talents, l’étude montre que plusieurs ministères, offices et entreprises publiques se démarquent comme des employeurs de choix pour les nouvelles générations», relève cette étude notant que ceci montre de manière évidente un changement du paradigme et un changement profond et durable dans l’image du travail pour l’Etat en général et la fonction publique en particulier. «La majorité des jeunes aujourd’hui sont pour le travail pour l’Etat providence qui offre une stabilité de l’emploi avec des salaires et avantages de plus en plus compétitifs par rapport au secteur privé, voire beaucoup mieux dans certains cas et en particulier pour les cadres qualifiés et les hautes fonctions. Les augmentations répétitives durant les dernières décennies ont permis de répondre aux revendications des fonctionnaires mais aussi rattraper le gap avec le secteur privé, voire le dépasser », rapporte la même source notant qu’ingénieurs, lauréats d’une grande école de commerce et architecte choisissent la fonction publique en premier au regard de ce qu’elle présente comme avantage, stabilité et équilibre en vie personnelle et professionnelle. « L’analyse des préférences des lauréats révèle que le ministère de l’économie et des finances domine l’attractivité, attirant 43 % des diplômés, principalement issus des écoles de commerce et des filières financières. Il s’impose comme un choix privilégié en raison de la visibilité stratégique de ses missions, de la qualité des projets et des perspectives de carrière dans la haute fonction publique », indique la même source.
Et d’ajouter : « Le ministère de l’intérieur, avec 32 % d’intérêt, attire les profils orientés vers la gouvernance et l’administration publique, tandis que le ministère de la transition énergétique et de l’environnement séduit 14 % des jeunes diplômés motivés par l’innovation et les enjeux énergétiques durables ». Le ministère de l’équipement et de l’eau, plébiscité par 11 % des lauréats, attire surtout les ingénieurs civils et spécialistes des travaux publics, reflétant l’intérêt pour les projets d’infrastructure et les missions techniques d’envergure nationale en cohérence avec les grands chantiers en cours au Maroc dans la perspective du Mondial 2030. Pour ce qui est des offices et établissements publics, la même étude relève que les structures techniques et sectorielles dominent l’attractivité auprès des lauréats des grandes écoles. « Le Groupe OCP, en première place avec 41 % d’intérêt, se distingue par ses projets industriels et sa réputation internationale, son niveau de salaire, attirant les ingénieurs en génie industriel et mécanique ainsi que les profils en management et finance», explique la même source. On notera aussi que parmi ceux qui ont recruté le plus en 2025, l’ONEE se positionne comme un choix majeur dépassant l’Agence nationale de la conservation foncière, du cadastre et de la cartographie (ANCFCC), Caisse nationale de sécurité sociale (CNSS), séduisant les ingénieurs en électricité et hydraulique grâce à ses projets stratégiques d’énergie et d’eau. «L’ONCF suit de près, attirant les profils en génie civil et logistique, reflétant l’attrait pour les infrastructures ferroviaires et les missions d’envergure nationale dans le cadre des grands projets en cours. L’ONDA arrive en quatrième position, suivi de Masen qui se distingue auprès des jeunes diplômés orientés vers les énergies renouvelables et les solutions durables, illustrant l’intérêt croissant pour la transition énergétique », précise ladite étude. Par ailleurs, les agences orientées vers la régulation ou le développement sectoriel, comme l’ANRT et l’ONMT, suscitent un intérêt ciblé, notamment auprès des profils IT, télécoms et marketing. « Dans l’ensemble, ces chiffres soulignent que les offices, agences et grandes entreprises publiques offrant des projets techniques, innovants et à forte valeur nationale sont particulièrement attractifs pour les jeunes talents marocains », conclut la même source.
Stabilité et reconnaissance sociale… parmi les principaux critères d’attractivité
Succès. Interrogés sur les critères d’attractivité, les lauréats citent comme principales raisons de rejoindre ces organisations publiques la sécurité de l’emploi et stabilité, le salaire et avantages, le prestige et reconnaissance sociale par l’accès à des projets stratégiques et structurants pour le pays, et les possibilités d’évolution vers des postes à responsabilité. « Cette enquête confirme que, malgré la prédominance du secteur privé, le secteur public marocain demeure attractif pour les lauréats des grandes écoles. Selon les résultats de l’étude, cette attractivité repose autant sur la stabilité de l’emploi que sur la réputation et l’impact stratégique des missions proposées. À l’avenir, le succès des ministères, offices et entreprises publiques dépendra de leur capacité à offrir des parcours de carrière stimulants, des projets innovants et des opportunités de leadership, afin de séduire et retenir les nouvelles générations de talents marocains, à la recherche à la fois de contribution nationale et d’épanouissement professionnel », indique la même analyse.














