La 16ème conférence de plénipotentiaires de l’Union Internationale des Télécommunications (UIT), dont le démarrage des travaux a été donné avant-hier à Marrakech, intervient dans un contexte marqué par l’incertitude sur l’avenir du secteur des télécoms et des technologies de l’information et de la communication au niveau mondial. Finie la période faste où les acteurs du marché réalisaient des chiffres d’affaires importants.
Aujourd’hui, on assiste plutôt à une conjoncture défavorable qui risque de remettre en cause aussi bien les programmes de développement des acteurs du marché que la diffusion de ces technologies dans les pays en développement. Du moins si l’on en juge par les interventions de plusieurs participants à cette conférence internationale. Au moment où l’on parle de village planétaire, force est de constater que la fracture numérique, qui sépare les pays du Nord à ceux du Sud, ne cesse de s’amplifier.
Une question s’impose alors d’elle même. Comment les pays en voie de développement peuvent surmonter ce fossé numérique ? Lors de cette conférence, des congressistes ont estimé que les pays moins avancés doivent tirer profit de la mondialisation pour réduire cet écart. Mondialisation? Ceci est valable est dans les discours mais, dans les faits, c’est une autre paire de manches. Tant que les pays développés ne traduisent pas leurs engagements sur leurs terrains pour aider les pays en développement, il est difficile d’imaginer une société universelle de l’information.
A cet égard, il y a lieu de dire que le rôle du privé est primordial pour assurer l’élargissement des technologies de l’information et de la communication dans les pays en développement. Cet aspect est lui aussi à l’ordre du jour des travaux de la conférence de Marrakech. Autre point débattu par les congressistes, les moyens à mettre en place consolider l’indépendance de l’Union Internationale des Télécommunications.
Certains participants sont convaincus que la conférence de Marrakech se traduira par des décisions de taille. A ce propos, les délégués des 189 pays membres de l’UIT, les représentants des membres des trois secteurs de l’Union (radiocommunication, normalisation, développement), des ministres en charge des télécommunications et les professionnels du secteur essayeront de revoir les orientations générales de cette institution au niveau stratégique et financier quinquennal et élire les instances dirigeantes.
En attendant le 18 octobre, fin des travaux de la conférence, beaucoup d’espoirs sont portés sur cette édition. En principe, elle devrait déboucher sur de nouvelles orientations pour cette institution vieille d’un siècle.