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L’Azian en business forum : Le «Made in Morocco» comme levier de croissance

© D.R

Rencontre.
Quels leviers de croissance dans un environnement complexe ? Le questionnement est formulé par le business forum de l’Azian (Association de la zone industrielle d’Ain Sbaâ-Hay Mohammadi) qui tente d’y apporter jeudi à Casablanca une réponse.

Ces leviers de croissance sont, d’après Mohamed Fikrat, président de cette association, destinés au «développement de l’écosystème industriel national, à l’aune des enjeux et défis, notamment exogènes, qui se posent à l’économie nationale à l’instar du contexte géopolitique international et de l’inflation». A cet effet, il est, à son sens, important d’examiner de «nouveaux» leviers.

Appel à impliquer les jeunes
Le responsable, qui vient également d’être nommé président du directoire du Crédit Agricole du Maroc, adresse par la même occasion un appel aux industriels pour «impliquer les jeunes et libérer leur potentiel de créativité et d’innovation». Le tout en pensant à la conjoncture post-Covid et aux répercussions de la crise sanitaire sur l’économie nationale qui impose de faire les bons choix et d’activer un certain nombre de leviers. Mieux encore, il met en avant l’ambition forte affichée par le Royaume de développer le «Made in Morocco ». Celle-ci devant être, à ses yeux, «soutenue par l’édification d’un écosystème industriel intégré et inclusif et des relations synergiques fructueuses entre ses acteurs».

Une région «exemplaire»
Quant à Karim Allaoui, représentant du ministre de l’industrie et du commerce, il met en avant Casablanca-Settat comme « l’une des principales destinations d’investisseurs industriels ». « Les acteurs d’aménagement y ont développé un savoir-faire exemplaire en zones industrielles et de véritables bonnes pratiques pour leur gestion », précise-t-il. De son côté, le président de la CGEM (Confédération générale des entreprises du Maroc), Chakib Alj, s’exprime en chiffres à propos de la zone industrielle Ain Sebaâ – Hay Mohammadi. « Cette zone historique, autrefois à la périphérie de la ville, compte actuellement près de 2.000 entreprises offrant plus de 160.000 emplois, et tire vers le haut l’industrie nationale », détaille-t-il. L’intervenant donne également l’exemple de l’industrie automobile avec des niveaux de croissance à deux chiffres atteignant un chiffre d’affaires à l’export de 115,5 MMDH à fin 2022, dépassant pour la première fois la barre des 100 milliards de dirhams, contre 80,3 MMDH à fin 2021, soit une croissance de 42,9%.

La capacité de production de ce secteur a atteint à fin 2022 près de 700.000 véhicules avec l’ambition de passer à plus de 1 million à fin 2025 avec un taux d’intégration passant de 65 à 80% sur les prochaines années, permettant la création de milliers d’emplois supplémentaires. D’après lui, le Maroc a édifié une plateforme aéronautique de très grande qualité, diversifiée et compétitive, avec un niveau d’intégration qui a augmenté de 38 % fin 2019 à 42 % en 2022 avec l’objectif de le porter à 50% dans les 3 prochaines années. «Nous nous réjouissons de l’opérationnalisation en cours de la Charte de l’investissement et de son dispositif principal, permettant de dérisquer l’investissement à hauteur de 30% selon les critères remplis. Nous sommes aussi satisfaits du programme Tatwir R&D doté d’une enveloppe de 300 millions de dirhams par an pour appuyer les industriels dans leurs investissements en matière d’innovation », estime-t-il. Au-delà de ces chiffres, l’exemplarité de la région est fort avancée lors de cet événement.

A propos de la zone
Cela étant, la zone industrielle d’Aïn Sebaâ-Hay Mohammadi s’étale sur 435 ha. En tout, les intervenants sont unanimes quant à l’importance du «Made in Morocco». C’est le cas aussi de Mohamed Ben Ouda, fondateur d’Aba Technology, co-construteur de grandes transformations disruptives, qui met entre autres en avant l’alignement sur la vision de souveraineté industrielle et technologique du Maroc.

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