Face au démantèlement douanier, l’augmentation des fonds propres risque d’être un recours fréquent pour les entreprises. Au cours des trois dernières années, le nombre des sociétés de capital risque s’est multiplié au Maroc avec des fonds cumulés estimés à 2 milliards de dirhams.
La BEI a mis en place dans ce cadre la ligne RCM (Reconversion et Compétitivité de l’Entreprise Marocaine) destinée au financement des prises de participation directe. Ce fonds, doté d’une enveloppe de 45 millions d’euros (450 millions de dirhams), est ouvert à tous les secteurs productifs.
Intervenant aussi dans l’augmentation des fonds propres, le fonds de la Proparco, filiale de l’Agence française de développement, est actif dans le développement et la création des fonds régionaux. La société a pris des participations dans quatre fonds d’investissements et s’est associé en 2001 à la création de Maghreb Titrisation qui a lancé le premier fonds commun de créances tit risées au Maroc. Quant à Acces Capital Atlantique, c’est un fonds canadio-marocain plutôt généraliste du capital investissement avec comme partenaires, la CDGet la Caisse de Dépôt et de Placement du Quebec (CDP).
Ce fonds de 100 millions de dirhams cible principalement les entreprises de la grande distribution. Il diffère en cela au Capital Invest, fonds maroco-saoudien, destiné à tous les secteurs mais avec un seuil de participation fixé à 10 millions de dirhams. Autant dire que les petits investissements n’y ont pas accès. Dans cette panoplie de fonds, la création d’entreprises reste le domaine le moins exploré. En collaboration avec Maroc Telecom, la CDG a mis en place un fonds d’un montant de 50 millions de dirhams et qui vise essentiellement des projets innovants dans les domaines des sciences et d’ingénierie, des sciences de la vie et des nouvelles technologies de l’information et de la communication.. Seul problème, le bénéficiaire doit fournir une grande partie du financement requis, le fonds ayant fixé son quantum entre 10 et 35 % du capital de la société avec un plafond de 4 millions de dirhams. D’autres fonds comme le Crédit du Maroc Capital excluent d’emblée le négoce et l’immobilier.
Tous ces programme ont adopté les mêmes conditions rigoureuses que les banques à de rares exceptions près. D’où l’absence d’engouement de la part des entreprises.