Economie

Le Capital-risque attire l’Aéronautique au Maroc

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Accès Capital Atlantique SA, par abréviation « ACASA », consolide son rôle de véritable partenaire pour les entreprises à fort potentiel de croissance. Un investissement dans Aéronautique SEFCAM à Casablanca vient d’être réalisé. ACASA, société de capital-risque, créée conjointement entre la Caisse de Dépôt et de Gestion et la Caisse de Dépôt et Placement du Québec, gère un fonds de 300 millions de dirhams réparti entre les investisseurs fondateurs et les compagnies d’assurances, AXA Assurance, CNIA Assurance, MAMDA/MCMA et WAFA Assurance. Le Capital-risqueur s’est fixé pour mission d’aider à développer des alliances stratégiques pour les sociétés marocaines avec des partenaires internationaux tout en se consolidant sur leur marché local. Située dans le Technopôle de Casablanca, Aéronautique SEFCAM, est une société active dans la sous-traitance aéronautique, spécialisée dans la tôlerie de précision et le traitement de surface. Le montant du projet s’établit à près de 25 millions de dirhams où Accès Capital Atlantique intervient en tant qu’actionnaire minoritaire. « L’implantation du groupe SEFCA au Maroc est un choix stratégique qui lui permettra de compléter son offre de services et de confirmer sa position de sous-traitant de premier rang », affirme Jean Marie Huet, Président du groupe SEFCA et Erick SEBE, Directeur Général de l’Aéronautique SEFCAM d’ajouter que « le service de traitement de surface proposé par Aéronautique SEFCAM complétera les prestations fournies, à partir du Maroc, aux grands donneurs d’ordre européen (Airbus, Eurocopter, Dassault) ». De son coté, Pierre-André Pomerleau, Directeur Général d’ACASA, estime que « cet investissement s’inscrit dans la logique du Fonds par son aspect innovant relatif au traitement de surface et l’alliance stratégique avec un sous-traitant aéronautique de renom, le groupe SEFCA ». Groupe SEFCA est une société de sous-traitance aéronautique située en région de Marseille, qui emploie 420 personnes et possède cinq sites de production à proximité des grands donneurs d’ordre européen. Ce genre d’investissements contraste avec le repli constaté des investissements réalisés entre 2000 et 2002. Ils ont baissé de 50,4% pour le programme d’appui à l’auto-emploi. « La faible contribution du capital-risque au financement de la PME, malgré la dynamisation de l’activité réalisant, jusqu’à fin 2002, 60 participations pour un montant total d’environ 760 millions de dirhams. La prédominance d’une moyenne entreprise fragile et la rigidité des conditions d’éligibilité applicables font du capital-risque un dispositif peu utilisé comme moyen d’appui au développement de la PME », relève la DEPG dans une récente note. Il est toutefois utile de rappeler que le capital-risque n’est pas une source de financement comme les autres. Il se distingue de l’offre de crédit bancaire : le « profil » de ces investisseurs ainsi que leurs outils d’analyse sont différents de ceux des banquiers. Il confère à l’apporteur de fonds propres une partie du pouvoir, en ce sens qu’une participation au capital d’une entreprise est assortie de droit de vote aux assemblées. En plus, l’investisseur apporte souvent des introductions, un carnet d’adresses, un suivi et une assistance de gestion qui sont précieux. Le capital-risque n’a pas pour vocation à rester investi indéfiniment dans l’entreprise; son intervention est ponctuelle et limitée dans le temps.

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