L’année 2004 aura été celle du redressement pour Club Med qui a réduit sa perte de moitié. Celle-ci est passée de 94 millions d’euros à 44 millions entre 2002 et 2004. La prudence reste quand même de mise, puisque ni Accor ni Club Med ne se sont livrés à des pronostics pour 2005, le marché des villages de vacances ne dégageant pas de tendances précises.Une prudence qui annonce certainement que 2005 est loin d’être gagnée. Le staff du Club a confirmé son objectif, à savoir un résultat d’exploitation de 100 millions d’euros en 2006, en tenant compte de 20 millions d’euros de synergies apportées par la prise de participation de 28,9% d’Accor, qui devient actionnaire de référence.
Pour le Club, ces synergies devraient atteindre au total 30 M EUR en 2007. M. Giscard d’Estaing a également déclaré qu’il avait « la farouche volonté d’aller beaucoup plus loin » et d' »accélérer la croissance » sur la période 2004-2007. L’année 2004, pour M. Giscard d’Estaing, est pour le Club « »une véritable année charnière », qui « valide » les nouveaux choix stratégiques du Club, qui privilégie désormais le haut de gamme, « la valeur plus que le volume ». Il a annoncé la poursuite de la montée en gamme, des ouvertures et des rénovations de villages, des innovations commerciales. En deux ans, le Club a notamment combattu ses foyers de pertes, élargi sa distribution indirecte et accentué la priorité à la valeur. 91% de ses villages sont aujourd’hui aux niveaux 3 et 4 « tridents » (confort haut de gamme), et le Club se flatte d’un taux de satisfaction global de plus de 90%.
Sa filiale Jet tours continue sa progression. Le chiffre d’affaires a légèrement reculé, sur la période, à 1,600 md EUR contre 1,609 md EUR sur l’exercice précédent. Mais à périmètre comparable et taux de change constants, il ressort en progression de 1,2%.
La zone Amérique est en fort redressement avec une perte limitée à 6 M EUR, contre 21 M EUR précédemment, et l’Asie est à nouveau profitable, a souligné M. Giscard d’Estaing, mais l’Europe et la France sont restées à la traine en raison d’un marché « mou » où, selon lui, règne « un manque de confiance ».
En Europe, l’hiver a permis de compenser un mauvais été (perte de 4 M EUR du résultat d’exploitation). En France, le Club a notamment souffert de la mauvaise activité de son partenaire Thomas Cook (ex Havas Voyages).
Pour l’exercice en cours, les perspectives restent également liées au marché. Club Med a indiqué que les réservations d’hiver étaient en avance de 3,6% par rapport à leur niveau de l’année précédente.
H. Giscard d’Estaing a souligné le fort développement des ventes par Internet (20% par rapport à 2003 ; 5,4% des ventes totales).