Economie

Le déficit américain pèse sur la reprise de l’économie mondiale

Laurent Fabius, ministre des Finances français a appelé les Etats-Unis samedi à réduire leur déficit extérieur qui, selon lui, pourrait devenir à terme un facteur d’instabilité et mettre en péril la reprise économique mondiale, que les ministres du G7 se sont accordés à décrire comme plus rapide qu’anticipée.
La situation (du déficit américain) à terme est préoccupante », souligne Fabius après ses entretiens avec ses collègues du G7 à Washington. des déséquilibres (…) pourraient avoir des effets puissants et rapides sur le niveau de la monnaie et pourraient entraîner une instabilité très importante qui serait au détriment de tout le monde. Si ce déficit, qui tourne autour de 4% de l’économie américaine ne crée pas de dangers immédiats selon lui, le ministre français juge évident qu’il vaut mieux traiter ce sujet à froid.
En plus du déficit, les Etats-Unis souffrent de taux d’épargne intérieurs insuffisants, mais le ministre américain des Finances Paul O’neill assure pouvoir financer la reprise américaine malgré ces déséquilibres. Laurent Fabius a cependant déclaré que le gouvernement Bush avait eu recours à des mesures injustes pour contrebalancer ces déséquilibres, notamment en imposant des droits de 30% sur les importations d’acier, décision que l’Europe tient pour contraire aux règles de l’Organisation mondiale du commerce (OMC). Il ne faut pas recourir à des mesures protectionnistes pour corriger ces déséquilibres », a dit Laurent Fabius. « Dans les règles de l’OMC, il y a des principes qu’il faut respecter (…) et nous ne pensons pas que l’on puisse régler les problèmes par l’unilatéralisme commercial». Le ministre a dit avoir eu avec O’neill une discussion fructueuse sur certains points mais il a ajouté qu’il fallait supprimer les barrières et ensuite discuter. La hausse des prix pétroliers a été à l’ordre du jour des travaux du G7.
Notons qu’à la suite des attentats du 11 septembre, la crainte d’une guerre contre l’Iraq et les tensions au Proche-Orient ont contribué à faire grimper les prix pétroliers. Si les membres du G7 conviennent que cette hausse est encore insuffisante pour mettre en danger le rebond de l’économie mondiale, il demeure que si les prix devaient dépasser de beaucoup les 25 dollars par baril, des risques d’inflation et de chute de la consommation et de l’activité pourraient apparaître.

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