Economie

Le déficit commercial se creuse davantage

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Les statistiques le confirment : le déficit de la balance commerciale va en se creusant. L’augmentation des importations des produits finis d’équipement d’une part, ainsi que le coût de la facture pétrolière de l’autre explique cette situation. Une lecture dans les tous derniers tableaux statistiques de l’Office des changes couvrant les huit premiers mois de 2004, montrent que les produits finis d’équipement et les demi-produits, indispensables dans toute économie qui se développe, dominent largement les importations du Maroc. Ainsi, de janvier à août 2004, les importations des produits finis d’équipement se sont chiffrées à 23 milliards de dirhams et ont occupé 22,6 % de part des importations globales. En chiffres, l’équipement industriel représente presque la totalité de ces importations de produits d’équipement, puisqu’il a atteint un montant de 22,2 milliards, soit 22 % de part. Le reste, soit quelque 774 millions DHs, a concerné l’importation d’équipements agricoles.
Concernant les importations des demi-produits, celles-ci ont totalisé 23,4 milliards, soit près de 23 % de part des importations globales. L’importance de ce type d’importation traduit l’intense activité des industries de transformation, elles-mêmes par ailleurs grandes exportatrices. Sur le registre des exportations, et durant la période sous considération, le Maroc a exporté pour un total de 4,6 milliards DHs de produits finis d’équipement (8 % de part des exportations globales), et pour 15,4 milliards DHs de demi-produits (près de 27 % de part). Entre les mêmes périodes de 2003 et 2004, ces exportations ont progressé respectivement de 9,8 % et 24,5 %. La lecture de ces chiffres permet d’affirmer que si les exportations de ces mêmes produits restent faibles, elles connaissent en revanche une progression régulière. Une progression qui traduit une certaine dynamisation des entreprises exportatrices. Les mêmes statistiques montrent que le Maroc importe plus qu’il n’exporte les autres produits, d’où une certaine chronicité de la faiblesse du taux de couverture de son commerce extérieur. Il en est ainsi pour les produits finis de consommation (23,2 milliards DHs d’import contre 21,6 milliards d’export), la catégorie alimentation, boisson et tabac (9 milliards DHs contre 8,8 milliards), et les produits bruts (7,2 milliards DHs contre 5,85 milliards DHs).
Dans leur globalité, les importations se sont chiffrées durant les huit premiers mois de 2004 à un total avoisinant les 102 milliards, alors que les exportations n’ont atteint que 57,5 milliards, enregistrant ainsi un déficit de 44,3 milliards DHs. Ce même déficit était de 33,6 milliards seulement durant la même période de l’année d’avant, s’aggravant donc de plus de 10,7 milliards, soit 31,8 % de plus. Mais à ce niveau, le rappel de la facture pétrolière s’impose : 9,27 milliards contre 5,05 milliards seulement pour la même période de 2003, soit une augmentation entre les deux périodes de 83,5 % pour cette seule facture.

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