Depuis le début d’année, l’euro s’est déprécié de plus de 11 % par rapport au dollar. De nombreux analystes s’attendent sur un retour à la parité pour la fin de 2001. Le seul facteur de mouvement sur le marché était l’annonce du nouveau gouvernement argentin, qui a gelé ce week-end le paiement de ses 132 milliards de dollars de dette, le moratoire le plus important de l’histoire. Le marché a privilégié l’impact à court terme de la crise sur l’euro, en raison de l’exposition importante des banques espagnoles à la dette argentine. Mais selon les experts, le moratoire pèsera sur le dollar à moyen terme, en raison des liens commerciaux importants des Etats-Unis avec l’Amérique du Sud. Par ailleurs, le billet vert profite également des statistiques publiées vendredi aux Etats-Unis, à savoir des chiffres du chômage meilleurs qu’attendu ainsi qu’une hausse plus forte que prévu de l’indice de confiance du consommateur de l’université du Michigan. Ces données ont renforcé sur les marchés l’espoir d’une reprise en 2002.