La prévention s’articule autour de trois axes principaux. Le premier concerne la maîtrise du risque à la source. L’objectif étant de mieux cerner les risques. L’industriel doit pouvoir apporter des solutions d’amélioration de la sécurité de ses procédés. Ces améliorations sont généralement techniques (mise en place de dispositifs de détection, de vannes automatiques de fermeture…) mais peuvent également concerner l’organisation, la formation du personnel, etc. Le deuxième axe porte sur l’information des populations.
Cette information se situe à deux niveaux. Le premier concerne l’information préventive sur les risques majeurs. Le second, spécifique aux sites classés Seveso seuil haut, prévoit une information des populations dans la zone à risques sur la nature de ces derniers et les consignes à appliquer. Le troisième axe touche l’organisation interne. Si les conséquences sont circonscrites à l’intérieur de l’établissement, les moyens d’intervention de l’industriel seront mis en oeuvre sous la responsabilité du chef d’établissement.
La priorité aujourd’hui est de faire en sorte que les usines classées soient les plus sûres possibles. Il s’agit aussi de mettre en place des plans d’urgence et de secours (plan interne à l’entreprise et plan particulier d’intervention à l’extérieur) lors de la survenue d’accidents. En effet, il est malheureusement impossible d’exclure totalement d’éventuelles défaillances techniques ou humaines, voire des actes de malveillance.
De telles exigences demandent du temps avant d’être réellement efficaces. Le principal danger est que leur absolue nécessité ne retombe dans l’oubli, une fois passé le choc créé par l’explosion de la raffinerie La Samir. Une information claire, complète et régulière sera le seul moyen de ne pas tomber dans ce genre d’accident. Notons que la gestion des risques industriels relève de différentes responsabilités. Seule la vigilance des différents acteurs de la sécurité garantitla prévention des risques industriels .