Lors de la réunion du Comité stratégique du tourisme (CST) tenue à Rabat, sous la présidence du ministre du Tourisme, plusieurs sujets ont été abordés. Entre autres, des problèmes structurels, portant sur la problématique du financement du secteur hôtelier, la refonte de la fiscalité locale, l’application au secteur hôtelier de la tarification industrielle de l’eau, le projet de loi sur les zones d’aménagement touristiques, le rôle de guichet unique de l’aménageur-développeur et le projet de loi sur l’immobilier locatif à vocation touristique. Autant de thèmes qui intéressent les hôteliers marocain, à l’image d’Abderrahmane Oumani partenaire majeur du dialogue avec l’administration. Le président de la Fédération nationale de l’industrie hôtelière peut ainsi tirer satisfaction des solutions apportées à certains problèmes. Il s’agit de la fiscalité locale. Le dossier évolue normalement, une réunion technique se tiendra dans les semaines qui viennent avec les professionnels et les équipes en charge du projet de loi, pour approfondir certaines mesures. Quant à la tarification de l’eau, sujet qui revient régulièrement en surface depuis le passage de Driss Benhima à la tête du ministère du Tourisme, elle sera revue et corrigée. Le principe de l’alignement des tarifs appliqués aux hôteliers sur ceux appliqués aux industriels est retenu. Le détail en sera donné d’ici la fin 2004. En ce qui concerne les zones d’aménagement touristiques, l’évolution est aussi enclenchée, mais c’est encore en phase de réflexion.
La démarche devrait aboutir à la définition des dispositions législatives ou réglementaires permettant aux aménageurs-développeurs de remplir le rôle de guichet unique à l’égard des investisseurs dans les nouvelles stations balnéaires et les nouvelles zones touristiques. Le plan d’action de ce chantier a été reconduit à la prochaine réunion du Comité stratégique. Quant au projet de gestion et de commercialisation d’ensembles immobiliers de loisirs sous une forme locative auprès des réseaux de distribution nationaux et internationaux des produits touristiques, il est aussi en préparation. Mais la présentation de la première phase de ce plan par les consultants concernés se fera aussi par la suite.
Pour le moment, rien de précis n’a été décidé concernant le volet sensible du financement. Mais des pistes sont d’ores et déjà évoquées. Ainsi, l’épargne institutionnelle, le capital risque et le marché boursier sont des formes de financement privilégiées. Reste à entraîner dans la logique le secteur bancaire.
Organe de pilotage stratégique et d’arbitrage dans le cadre de la vision 2010, le Comité stratégique du tourisme, réunit les représentants des ministères de l’Intérieur, des Finances et de la Privatisation, de l’Equipement et du Transport et du Tourisme à travers les fédérations réunissant les associations par corps de métier et la Fédération du tourisme.