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Le FMI salue les efforts du Maroc

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La réforme de la protection sociale, de la santé et de l’éducation va améliorer l’équité et la qualité des prestations

Evaluation»

Le FMI établit une évaluation positive des efforts engagés par le Maroc en vue de faire face aux aléas économiques engendrés par la crise géopolitique et les conditions climatiques difficiles.

Le Fonds monétaire international (FMI) félicite le Maroc pour les efforts engagés pour atténuer l’impact socio-économique des chocs exogènes auxquels l’économie nationale a été exposée. Citons dans ce sens la guerre en Ukraine et la sécheresse. L’institution financière qualifie les mesures engagées par le gouvernement marocain de «réponse politique très forte». Cette appréciation a été formulée par le Directoire du FMI et ce à l’issue des consultations au titre de l’article IV1 avec le Maroc. Les administrateurs du FMI estiment que la poursuite des politiques vigoureuses et la mise en œuvre rapide des réformes soutiendraient l’activité économique à l’avenir. Ils se sont par ailleurs félicités du resserrement de la politique monétaire en 2022. «Les administrateurs sont favorables à de nouvelles hausses des taux directeurs, si nécessaires pour contenir les pressions inflationnistes. Ils encouragent par ailleurs la banque centrale à poursuivre la transition vers un régime de ciblage de l’inflation une fois que l’inflation aura baissé et que l’incertitude actuelle se sera dissipée», peut-on relever du communiqué du FMI. S’agissant du budget arrêté au titre de l’exercice 2023, le FMI estime qu’il établit un équilibre entre les besoins de réduire le déficit, d’atténuer l’impact social et économique des chocs et de financer les réformes structurelles.

«La politique budgétaire doit trouver un équilibre délicat entre reconstituer les amortisseurs, atténuer l’impact économique et social persistant des chocs récents et le financement des réformes structurelles indispensables. Le budget 2023 contient des mesures qui contribuent de manière significative à la réalisation de tous ces objectifs, mais il y a place pour plus d’efforts visant à accroître les recettes et à rationaliser les dépenses, ce qui permettrait d’accélérer la réduction de la dette publique à moyen terme », peut-on relever du FMI. S’exprimant autour du plan budgétaire triennal, le FMI indique qu’il renforce la solidité du cadre budgétaire institutionnel. «À l’avenir, l’introduction d’une règle budgétaire fondée sur un ancrage de la dette renforcerait encore la crédibilité et la transparence de la politique budgétaire», suggère le FMI. De même, les progrès accomplis par le Maroc dans l’amélioration de sa surveillance financière et cadre réglementaire ont été également salués par le FMI. Dans ce sens, le rapport salue l’achèvement par les autorités marocaines du plan d’action avec le Gafi permettant de favoriser la crédibilité de la politique budgétaire. Les administrateurs du FMI ont aussi mis en avant le ferme engagement des autorités à mettre en œuvre une réforme structurelle. «La réforme des systèmes de protection sociale, de santé et d’éducation améliorerait l’équité et la qualité de l’accès, ciblerait mieux les dépenses et soutiendrait les ressources humaines», relève-t-on dans ce sens. Et de poursuivre que «les réformes des entreprises publiques et autres initiatives visant à stimuler l’investissement privé stimuleraient la croissance du secteur privé». Les administrateurs soulignent, à cet égard, que la poursuite des efforts visant à réduire la dépendance aux combustibles fossiles, la lutte contre la pénurie d’eau et la réduction des inégalités de genre sont autant de facteurs essentiels pour soutenir le potentiel de croissance du Maroc.

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Une croissance de 3% prévue par le FMI en 2023

Projections. 

Se référant aux prévisions du FMI, la croissance économique du Maroc devrait s’accélérer pour atteindre 3 % en 2023. Cette anticipation est portée principalement par le rebond de la production agricole et ses retombées positives sur le reste de l’économie. L’inflation devrait, pour sa part, diminuer progressivement pour atteindre environ 4 % en 2023, et « ce à mesure que le choc des prix des matières premières se dissipe progressivement et l’orientation monétaire devient moins accommodante». Porté par les réformes structurelles, le déficit du compte courant devrait se réduire pour se situer autour de 3 % du PIB à moyen terme. Il est à noter que les projections de base du FMI sont soumises à «une incertitude inhabituellement élevée», principalement liée à une aggravation des conditions mondiales et de plus grandes retombées de la guerre de la Russie en Ukraine.

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