Les ménages maintiendraient le rythme de croissance de leurs dépenses de consommation, profitant des gains de pouvoir d’achat liés à la hausse des transferts sociaux et les augmentations des salaires.
Perspectives : Selon le HCP, la consommation des ménages resterait le principal soutien de la croissance économique nationale au quatrième trimestre 2024.
L’activité économique au Maroc devrait connaître une amélioration au quatrième trimestre. Les perspectives portent sur une croissance de 2,5 %. Un scénario de croissance qui, selon le HCP, repose sur une évolution modérée de la demande et une prise en compte des effets des ajustements mécaniques. «La consommation des ménages resterait le principal soutien de la croissance économique nationale au quatrième trimestre 2024. Les ménages maintiendraient le rythme de croissance de leurs dépenses de consommation, profitant des gains de pouvoir d’achat liés à la hausse des transferts sociaux et les augmentations des salaires», peut-on lire du récent point de conjoncture du HCP. Et de poursuivre : Au total, la demande intérieure devrait afficher une hausse de 4 %, au quatrième trimestre 2024, au lieu de 5 % attendue le trimestre précédent.
Selon le HCP, le taux d’épargne des ménages devrait connaître même un retournement à la hausse fin 2024, compte tenu de la reprise de la progression de leurs revenus réels et de l’amélioration de leurs dépôts bancaires. Pour leur part, les dépenses d’investissement des entreprises connaîtraient un sensible mouvement de ralentissement face aux perspectives d’activité internationale moins assurées qui pousseraient les industriels à adopter un comportement plus réservé dans leurs dépenses d’investissement. Le HCP estime par ailleurs que le renforcement des projets d’aménagement hydraulique devrait conforter les dépenses publiques et soutenir une hausse de l’investissement de 5,4 % au quatrième trimestre 2024. Il ressort, en outre, que le ralentissement de la demande globale et des difficultés liées à l’offre pèseraient, quelque peu, sur la dynamique de la croissance au quatrième trimestre 2024. «L’achèvement de la phase de rattrapage des industries extractives, le retournement à la hausse des cours internationaux des engrais et les incertitudes sur la reconduction des restrictions à l’export des fertilisants chinois au quatrième trimestre pèseraient sur la dynamique des industries extractives et chimiques», explique le HCP. Et de préciser que «les difficultés de certaines filières resurgiraient, notamment l’agroalimentaire qui traverse une conjoncture difficile liée à faiblesse de l’offre locale agricole et les coûts conséquents sur les industries de transformation de viande, de céréales et du lait ». D’après les prévisions émises, la valeur ajoutée des industries manufacturières devrait en pâtir, avec une croissance ramenée à 2,7 % au quatrième trimestre.
« Dans ces conditions, l’activité serait principalement tirée par la dynamique de la construction et des services. En variation annuelle, la valeur ajoutée hors agriculture est prévue de s’améliorer de 3,2 %, en variation annuelle, au quatrième trimestre 2024 », retient-on de la publication du HCP.
En parallèle, les activités agricoles seraient, pour leur part, confrontées au cours de la même période à la poursuite du repli de la production végétale et à une baisse moins accentuée de celle des filières animales. Les coûts de production liés aux carburants, aux engrais, aux aliments composés à base de maïs et aux pesticides connaîtraient une légère baisse, mais ceux des aliments de bétail et du gaz s’inscriraient en hausse. A cet effet, la valeur ajoutée agricole afficherait une contraction de 4,4 %, en variation annuelle, soustrayant 0,4 point à la croissance économique globale.